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L’Algérie et le Maroc attirent les capitaux arabes

vendredi 9 janvier 2009, par Samir

L’Algérie a été la deuxième destination des capitaux arabes dans la région du Maghreb derrière le Maroc en 2008.

Des milliards pour l’Algérie et le Maroc.

L’Algérie a attiré 10 milliards de dollars d’investissements arabes en 2008, selon les chiffres fournis par l’Agence nationale de développement de l’investissement (ANDI). L’Algérie arrive en deuxième position, devancé par le Maroc qui a absorbé, à lui seul, 80% des capitaux arabes dans le Maghreb. Le montant des capitaux arabes, qui se concentrent dans l’immobilier et les services, apparait, à première vue, considérable mais, en réalité, il reste largement en dessous des prévisions pour l’année 2008 qui étaient aux alentours de 25 milliards de dollars. Les investisseurs arabes viennent cependant en deuxième position en ce qui concerne les secteurs hors hydrocarbures, précédés par les Français qui restent attirés beaucoup plus par les grands projets en Algérie. En dépit des efforts consentis par la diplomatie algérienne, et les bonnes intentions affichées par nos voisins, les hommes d’affaires arabes sont sceptiques lorsqu’il est question de placer une partie de leurs capitaux dans notre pays.

Les investissements arabes en Algérie demeurent, en effet, faibles par rapport aux capacités financières des hommes d’affaires et en particulier ceux du Moyen-Orient. Les blocages se situent, selon les experts économiques, au niveau des crédits bancaires et du foncier. Conséquence directe de cette situation, de nombreux investissements, comme celui du groupe Emaar (25 milliards de dollars), restent au stade de l’intention. Le groupe Emaar n’a toujours pas démarré ses projets en raison de « contraintes techniques ». Pour certains économistes, l’autre problème est que les investissements arabes concernent uniquement des activités peu créatrices de valeur ajoutée au détriment des secteurs qui nécessitent des investissements en Algérie, à l’exemple de l’agroalimentaire, de l’artisanat, de la pétrochimie et du tourisme. D’ailleurs, Alger, qui abrite actuellement seulement cinq hôtels à cinq étoiles, a besoin d’au moins 20 hôtels de ce genre pour développer le secteur du tourisme et rattraper son retard sur les grandes villes du Maroc et de la Tunisie. Notre pays compte atteindre 40 milliards de dollars d’investissements directs étrangers (IDE). Ces derniers peuvent dépasser les 50 milliards de dollars cette année.

Synthèse de Samir, www.algerie-dz.com
D’après Le Financier