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Coopération Algérie–UE dans le domaine énergétique

mardi 17 février 2009, par Samir

L’accord de coopération stratégique dans le domaine de l’énergie devant être conclu entre l’Algérie et l’Union européenne ne devrait pas aboutir de sitôt.

L’Algérie exporte de l’énergie à l’UE.

En effet, l’ambassadrice de la délégation de la Commission européenne en Algérie, Mme Laura Baeza, a fait savoir que les deux parties sont encore au stade des discussions. Invitée hier au forum d’El Moudjahid, Mme Baeza a confirmé qu’« un mémorandum d’entente pour l’établissement d’un partenariat stratégique dans le domaine de l’énergie devrait être signé », mais il se trouve que « les négociations entre les deux parties n’ont pas encore débuté ». En fait, l’Algérie et l’Union européenne sont encore au stade des consultations préliminaires, selon l’ambassadrice de la Commission européenne (CE). Tout en souhaitant que les négociations seront engagées dans un avenir très proche, l’ambassadrice de la CE a tenté d’expliquer la difficulté qui caractérise le dossier énergétique, particulièrement son volet gazier. Ainsi, sans dévoiler le contenu des consultations qui sont confidentielles, Mme Baeza a déclaré qu’« à terme, nous trouverons le moyen de prendre en charge les problèmes soulevés par l’Algérie et nous les résoudrons, sans toucher à la réglementation européenne en la matière, car il est difficile de faire marche arrière ».

En dépit des très controversées questions énergétiques, la diplomate européenne a tenu à préciser que l’Algérie « est un partenaire essentiel et fiable », en expliquant que l’accord d’association liant les deux parties et qui est entré en vigueur en 2006 a été « positif et nous sommes satisfaits, dans la mesure où il a permis de renforcer les relations bilatérales à tous les niveaux ». En revanche, s’agissant des retombées de l’investissement européen en Algérie, Mme Baeza a estimé qu’il faudra attendre 2016 et l’entrée en vigueur de la zone de libre-échange entre l’Algérie et l’UE « pour que les entreprises européennes soient à l’aise sur le marché algérien, car elles pourront exporter sans payer les droits de douane ». L’existence de barrières tarifaires a pour effet de limiter l’investissement européen en Algérie, a laissé entendre l’invitée du forum d’El Moudjahid, en indiquant que « si l’on met des obstacles aux investisseurs, ils ne viendront pas ». L’UE a mis à la disposition de l’Algérie une enveloppe de 20,5 milliards de dinars entre 2007 et 2010 pour la modernisation de son économie, selon Mme Baeza. Cette enveloppe, a-t-elle poursuivi, ne sera pas touchée suite à la crise économique mondiale ». En d’autres termes, cette enveloppe restera telle quelle et ne sera pas revue à la baisse. La crise économique mondiale a poussé certains pays au retour à au protectionnisme économique, ce qui risque « d’aggraver la crise », a affirmé encore Mme Baeza.

Synthèse de Samir, www.algerie-dz.com
D’après le Jeune Indépendant