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L’Algérie va développer sa production d’électricité

mercredi 18 février 2009, par Rédaction

L’Algérie ambitionne de renforcer ses capacités des production d’électricité pour satisfaire les besoins croissants de l’économie nationale.

Production de l’électricité en Algérie.

Afin de sécuriser la demande nationale croissante en électricité, une capacité supplémentaire de 10 500 mégawatts doit être disponible d’ici à 2017 en algérie. Cela nécessitera un investissement de pas moins de 24 milliards de dollars qu’il faudra trouver, a fait savoir hier le président de la Commission de régulation de l’électricité et du gaz (CREG), M. Nadjib Athmane. Selon le président de la CREG, la capacité d’électricité supplémentaire viendra s’ajouter à la puissance installée en Algérie et estimée à 8 000 MW dont 1 000 à 1 500 MW de « vieille capacité en cours de replacement ». Elle doit également permettre de maintenir le niveau « de réserve », c’est-à-dire la différence entre la demande et la capacité installée qui doit permettre de « pallier certains aléas, comme les pannes ou les retards accusés par certains projets en cours de réalisation ». La réserve doit normalement être autour des « 15 à 20 %», a indiqué M. Athmane, mais « aujourd’hui, elle est en dessous de ce niveau », a-t-il dit sans donner d’indication chiffrée. Le président de la CREG a avoué, sur les ondes de la Chaîne III de la radio nationale, que le problème dans l’installation des nouvelles capacités électriques réside dans le financement, car les projets de production d’électricité sont parmi « les plus capitalistiques et nécessitent un investissement coûteux ».

Il faut non seulement prendre en compte l’aspect production, mais également le transport et la distribution, a ajouté l’invité de la radio. M. Athmane estime qu’il faudra un investissement d’au moins 12 milliards de dollars pour produire les 10 500 MW supplémentaires et qu’il en faudra autant pour financer les moyens de transport et de distribution de cette nouvelle capacité. D’ores et déjà, plus de la moitié (53 %) des 10 500 MW, soit 5 600 MW pour un coût de 500 milliards de dinars, sont en cours de réalisation, mais ils ne pourront « sécuriser la demande que jusqu’à 2012 », a souligné hier l’invité de la Chaîne III. Pour le reste, il s’agira « de projets complexes qu’il faudra lancer cinq ans avant l’échéance visée de 2017 », a-t-il dit, en précisant dans ce cadre qu’il faudra assurer « un investissement de 90 milliards de dinars par an ». Sonelgaz a introduit en 2006 auprès de la CREG une demande de réajustement des tarifs que le gouvernement n’a pas approuvée, car considérant que « ce n’était pas la bonne solution ». Des mesures ont néanmoins été prises pour permettre à la compagnie nationale d’accéder notamment à des crédits garantis par le Trésor public. Si pour 2009 et 2010 Sonelgaz affirme qu’elle n’aura pas de problème, pour les années suivantes, néanmoins, « le problème va se poser encore, et avec le temps l’augmentation des tarifs de l’électricité en Algérie sera inévitable », a assuré M. Athmane, confortant la position du P-DG de Sonlegaz.

Synthèse de Rayane, www.algerie-dz.com
d’après le Jeune Indépendant