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L’Algérie compte investir pour diversifier son économie

dimanche 8 mars 2009, par Rédaction

L’Algérie prévoit d’investir plusieurs dizaines de milliards de dollars pour diversifier son économie et réduire sa dépendance aux hydrocarbures.

Gros investissements en Algérie.

Malgré la chute du cours des hydrocarbures, l’Algérie se prépare à lancer d’avantages de chantiers promis par le plan de 150 milliards de dollars du président candidat Bouteflika. Mais la route de la diversification sera longue. Avec un richissime matelas budgétaire de 150 milliards de dollars, le président Bouteflika dit vouloir en profiter pour enfin engager l’Algérie dans la diversification de son économie. Premier objectif, une fois réélu : Faire baisser les importations qui ont explosé de 300% en six ans. « Car, prévient un économiste, si les importations continuaient à progresser à leur rythme actuel et que les ventes d’hydrocarbures stagnaient, les importations se hisseraient en valeur au niveau des exportations en cinq ans ». Le défi est ainsi d’enrayer la flambée de la facture alimentaire de l’Algérie passée de 2 milliards de dollars en 2000 à plus de 8 milliards en 2008. Elle traduit un bilan en demi-teinte des plans de développement agricole lancés à partir de 2000. De 2005 à 2008, 50 milliards de dinars ont été investis à travers le Plan national du développement agricole (PNDA).

Bouteflika promet de ne pas réduire les investissements de l’Algérie (155 milliards de dollars entre 2005 et 2009), pour soutenir la croissance portée par la dépense publique ces dernières années, favorisant ainsi l’essor du BTP et des transports, très dynamiques. Le gouvernement maintiendra ainsi sa politique d’investissement dans les infrastructures. « Nous avons mobilisé pleinement nos ressources publiques et encouragé l’investissement privé national et étranger dans tous les domaines (...). Nous avons ainsi enregistré un total de près de 250 milliards de dollars investis, dont près de 160 milliards de dollars d’investissements publics dans divers secteurs, et notamment pour la satisfaction des besoins socioéconomique de la population (...) », rappelle le chef de l’Etat. Le budget de l’État a été calculé sur la base de 37 dollars le baril. « Avec de tels investissements colossaux, le FMI a ramené les perspectives de croissance du pays de 3% à 4,9% en 2009 », anticipe M. Hamadache, économiste.

Synthèse de Mourad, www.algerie-dz.com
D’après Le Financier