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Développement de la sous-traitance en Algérie

mercredi 18 mars 2009, par Rédaction

Le développement de la sous-traitance en Algérie permettra la création de dizaines de milliers d’emplois selon les experts.

La sous-traitance en Algérie.

Les sociétés étrangères activant en Algérie décrochent des contrats de plusieurs milliards de dollars sans pour autant faire profiter les Algériens de leur savoir-faire. C’est ce qui ressort de la conférence-débat sur le développement de la sous-traitance industrielle organisée hier par le centre de presse El-Moudjahid. Le président de l’UPIAM (Union professionnelle de l’industrie automobile et mécanique), M. Brahim Bendris, a cité à titre d’exemple l’autoroute est-ouest dont les contrats dépassent le montant de 13 milliards de dollars et qui n’intègre pas les nationaux dans sa réalisation, encore moins dans sa gestion. Le président-directeur général de la SNVI (Société nationale des véhicules industriels), M. Mokhtar Chaaboub, a affirmé, pour sa part, que, dans le secteur de l’automobile et de l’industrie mécanique, le montage de véhicules n’a pas de sens sans la sous-traitance. « Les constructeurs automobiles étrangers devraient intégrer la production nationale à hauteur de 15 %. » Pour M. Chaaboub, se limiter à monter des véhicules sur le sol algérien en continuant d’importer toutes les pièces mécaniques de l’étranger ne sera pas rentable pour l’Algérie, ni sur le plan de transfert de savoir-faire ni même sur le plan de création d’emploi.

« On devrait associer les producteurs de boîtes à vitesses, de pare-brise, de sièges, de pneumatiques ainsi que toutes les pièces qui pourraient être fabriquées localement sinon le montage en lui-même n’aura aucun intérêt », a-t-il estimé. Pour sa part, le directeur général de HB Technologie, M. Hamid Benzitouni, dont la société est spécialisée dans la fabrication de cartes à puce, a regretté que les donneurs d’ordre algériens préfèrent recourir aux fabricants étrangers plutôt qu’aux nationaux. « Cela constitue un véritable frein pour le développement de la production algérienne », a-t-il constaté. Pour étayer ses propos, M. Benzitouni a affirmé que les banques algériennes se sont adressées aux entreprises étrangères pour la fabrication des cartes à puce alors qu’il y a une entreprise nationale qui les fabrique localement. « Nous sommes certifiés ISO, nous avons même une certification internationale pour la fabrication de ces cartes électroniques mais les donneurs d’ordre algériens préfèrent s’adresser aux étrangers », a-t-il regretté, en ajoutant que son entreprise a fait ses preuves avec Algérie Poste qui a bien voulu lui faire confiance et pour laquelle son entreprise a produit plus de six millions de cartes de retrait.

Synthèse de Mourad, www.algerie-dz.com
D’après le Jeune Indépendant