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L’Algérie doit améliorer la gestion de ses finances

dimanche 22 mars 2009, par Rédaction

L’amélioration de la gestion financière de l’Algérie permettra au pays d’éviter d’avoir un recours massif aux emprunts extérieurs.

L’Algérie doit optimiser sa gesiton financière.

L’Algérie pourra-t-elle éviter durablement le recours aux emprunts extérieurs pour financer ses investissements, ses importations, et, par voie de conséquence, son économie ? Officiellement et dans le sillage des déclarations du président de la République sur le sujet, on écarte l’option endettement en précisant toutefois que ce pari n’est tenable que sous réserve d’une gestion rigoureuse par notre pays de ses ressources financières. La réaffirmation par les autorités de cette position de principe énoncée, faut-il le rappeler, en 2005, est opportune à plus d’un titre. Elle permet d’abord de répondre aux inquiétudes exprimées par certains, précisément en rapport avec la capacité de l’Algérie à s’autofinancer pour assurer la poursuite de ses investissements et la couverture de ses importations. Mais l’interdiction de recourir aux crédits extérieurs semble aussi s’inscrire dans un processus incitatif à l’égard des opérateurs économiques et financiers nationaux ainsi que des organes de régulation et de supervision appelés à rationaliser leur gestion et à repenser leur perception des relations internationales. La nouvelle dynamique que l’Etat tente d’impulser dans la gouvernance pour faire face au risque de reconstitution de l’endettement extérieur se déploie dans un contexte fortement perturbé par la crise financière internationale.

On admet que le vrai challenge en l’espèce consiste à concilier les conditions structurelles de la relance économique et la nécessité de mobiliser les moyens financiers requis à partir des réserves de change et des ressources affectées au fonds de régulation des recettes. Le discours prônant l’orthodoxie managériale est également décliné de telle sorte qu’il soit compris comme couvrant un champ assez large à la fois de problématiques et de méthodologies, tout en se projetant dans le réel à travers les mesures susceptibles de l’incarner. Il en ressort notamment que le maintien de l’interdiction de contracter des financements extérieurs ne devrait pas être interprété comme un encouragement tacite à maintenir en l’état le caractère intensif du recours au paiement cash pour la couverture de nos importations de biens et services. Il ne s’agit pas non plus de se contenter de s’interroger sur les modes de rentabilisation de nos réserves de change en termes de placement mais de se demander comment en faire un levier stratégique pour une plus grande attractivité partenariale de l’Algérie. Comment réfléchir de façon autonome et souveraine à ces alternatives dans une conjoncture particulièrement complexe ? La question renvoie implicitement à des périodes durant lesquelles l’Algérie s’était vu contraint de se soumettre aux fourches caudines des bailleurs de fonds internationaux et d’accepter des conditions de crédit (taux d’intérêt et de primes d’assurance) prohibitives avant de rééchelonner sa dette.

Synthèse de Mourad, www.algerie-dz.com
D’après le Jeune Indépendant