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L’Algérie affiche sa fermeté face à l’OMC

mardi 7 avril 2009, par Samir

L’Algérie ne compte pas se laisser faire face aux exigences de l’Organisation mondiale du commerce (OMC) selon Saïd Djellab.

L’Algérie résiste à l’OMC.

C’est ce qu’a assuré hier le négociateur en chef de l’Algérie, M. Saïd Djellab, qui a confirmé que des membres de l’OMC essayent « d’imposer des choses à l’Algérie ». Il n’a pas indiqué de qui il s’agit, mais a néanmoins affirmé que notre pays « prendra tout son temps pour bien négocier ». L’Algérie, selon le négociateur en chef, n’a « aucun problème sur la question de conformité avec les accords de l’OMC [...] mais tout ce qui est en plus de l’accord est inacceptable, d’autant plus s’il touche à l’intérêt national ». M. Djellab, qui est également directeur des échanges commerciaux au ministère du Commerce, a réitéré le fait que l’adhésion à l’OMC se fera « en fonction des intérêts de l’économie algérienne, à court, moyen et long terme ». D’ailleurs, dans ce cadre, les requêtes de l’OMC, « susceptibles de nuire à une branche de l’industrie ou de l’agriculture, sont négociées en fonction des intérêts du pays », a précisé le responsable dans une déclaration à l’APS. Dix rounds de négociation ont déjà été tenus entre l’Algérie et l’OMC.

Après le 10e round, elle a reçu 96 questions et une dizaine de thèmes constituent encore les points d’achoppement. Selon M. Djellab, il s’agit notamment des régimes des questions liées aux licences d’importation, aux mesures sanitaires et phytosanitaires, aux obstacles techniques au commerce, aux subventions aux exportations, au fonctionnement des entreprises publiques, au double prix du gaz, à la taxe sur la valeur ajoutée et aux entreprises commerciales d’Etat. Vers la fin de l’année dernière, le ministre du Commerce, M. El-Hachemi Djaaboub, qui a tenu à mettre en exergue les difficultés que pose cette adhésion, avait affirmé que l’Algérie « ne fera pas de concessions supplémentaires » et qu’elle « a déjà fait le maximum d’efforts pour adhérer à l’OMC ». Citant l’Union européenne et les Etats-Unis comme principaux obstacles à cette adhésion, le ministre avait évoqué l’importation des véhicules d’occasion, le droit de pratiquer le commerce extérieur pour les non-résidents, la non-divulgation des informations protégées dans le domaine du médicament et l’annulation de la cession des terres comme les questions essentielles qui restent en suspens.

Synthèse de Samir, www.algerie-dz.com
D’après le Jeune Indépendant