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L’Algérie reste dépendante des rentrées pétrolières

lundi 11 mai 2009, par Samir

Les exportations hors hydrocarbures de l’Algérie peinent à décoller et le pays demeure dépendant des rentrées pétrolières.

L’Algérie demeure dépendante des revenus pétroliers.

La performance de 2 milliards de dollars d’exportations hors hydrocarbures de l’Algérie, réalisée l’année dernière grâce, notamment, au « glissement monétaire », sera difficile à maintenir en 2009 en raison du raffermissement du billet vert dans les marchés internationaux, a confié, hier sur les ondes de la chaîne III, Mohamed Benini, DG de l’Agence nationale de promotion des exportations (Algex). La chute du dollar, l’année dernière, avait gonflé la valeur des exportations algériennes. « Les exportations algériennes n’ont pas significativement augmenté, ces dernières années. Nous sommes loin du compte par rapport au potentiel économique de l’Algérie », avoue le DG d’Algex. Brossant un tableau exhaustif de la situation des exportations algériennes, il a inventorié de nombreuses contraintes qui entravent l’évolution des exportations, à commencer par l’inexistence de diversification de notre offre, les difficultés d’accès aux marchés étrangers, les retards dans la mise à niveau des entreprises algériennes…etc. L’Algérie reste ainsi dépendante de manière « dangereuse » des rentrées pétrolières. « Nos exportations couvrent actuellement entre 4 et 5% de nos besoins d’importations », déplore le premier responsable d’Algex. Il a assumé en partie les défaillances dans l’accompagnement des entreprises algériennes à l’international tout en annonçant une série de réformes de l’Algex et du fonds spécial pour la promotion des exportations (FSPE) avant la fin de l’année dans le but de garantir plus de souplesse et de facilitation pour les opérateurs algériens.

La réforme du fonds spécial pour la promotion des exportations, consacré exclusivement à l’assistance des exportateurs algériens en matière de transport, devra autoriser un élargissement de l’offre de ce fonds qui pourra accorder des aides pour améliorer les moyens de conditionnement des produits exportés. Il devra également accorder des aides aux opérateurs économiques dans leurs déplacements d’affaires à l’étranger. « Lourdeurs administratives » Au milieu de l’émission de la chaîne III, des opérateurs économiques sont intervenus par téléphone pour dénoncer les graves « lourdeurs administratives » rencontrées dans les établissements portuaires et les aéroports algériens. A ce propos, le DG d’Algex a révélé que « ce dossier sera ouvert dans les prochains mois par le gouvernement ». Saisissant l’occasion, il s’est félicité des facilitations accordées désormais aux exportateurs au niveau du port d’Alger après le passage des commandes aux mains des Emiratis de Dubaï Port World (DPW). « Avoir affaire à un interlocuteur unique va faciliter considérablement les choses aux exportateurs. Il reste toutefois les banques, les douanes… », a souligné le même intervenant. Questionné sur la « rentabilité » d’exporter dans ce temps de récession mondiale, il a répondu que la crise actuelle ne touche pas tous les produits. « La tendance est d’exporter bio. Nous pouvons réussir dans ce créneau. Il y aussi les produits du terroir qui sont très demandés actuellement dans le monde », précise-t-il. Il est à signaler que la valeur globale des exportations de l’Algérie a atteint 78,23 milliards de dollars en 2008, en hausse de 30,04% par rapport à 2007, selon les statistiques du Centre national de l’informatique et des statistiques des Douanes (CNIS).

Synthèse de Samir, www.algerie-dz.com
D’après Le Financier