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L’Algérie a besoin de ses cadres immigrés

mardi 12 mai 2009, par Rédaction

Des cadres algériens immigrés en Europe et en Amérique du nord pourraient rentrer en Algérie si le gouvernement leur offrait des conditions de travail avantageuses.

L’Algérie peine à attirer ses cadres immigrés.

De nombreux pays, et non des moindres, économiquement parlant, profitent pleinement du savoir et des connaissances des compétences algériennes. Celles-ci peuvent retourner au pays et le servir si certaines conditions sont réunies. A défaut, elles peuvent aussi contribuer à l’essor économique du pays même en restant établies à l’étranger. Il y a différentes manières de le faire. C’est ce qu’a laissé entendre hier M. Brahim Gacem, président de l’Association des compétences algériennes de Suisse. « Les compétences algériennes établies et travaillant à l’étranger sont intéressées de revenir en Algérie. Il est clair que, pour cela, il y a des dispositions qui doivent être prises pour assurer leur retour dans de bonnes conditions », a affirmé M. Gacem lors de son intervention à la radio Chaîne III. A la question de savoir si le montant de la retraite, qui ne peut excéder 180 000 DA par mois pour les hauts cadres, pourrait être un facteur de dissuasion, M. Gacem, également expert financier, a déclaré que la retraite n’est pas le seul facteur déterminant. Il a néanmoins souligné que servir le pays peut également se faire à travers d’autres canaux, citant à titre d’exemple le 5e Forum international de la finance (FIF) qui s’ouvre aujourd’hui à Alger pour une durée de deux jours.

M. Gacem a répondu, entre autres, aux questions relatives aux privatisations, au secteur financier algérien, à la crise économique mondiale. Sur ce dernier point, il a d’abord rappelé que les prix du pétrole ont été divisés par trois en un an et que l’Algérie a été épargnée en 2008 par la crise en raison de sa déconnexion du système financier mondial. Des faits qui le poussent à affirmer que notre pays doit savoir maintenant tirer profit des recettes cumulées pendant des années et de la crise qui a eu pour effet de toucher les économies des pays les mieux nantis pour se rattraper. Il a également estimé qu’il faut savoir gérer les surliquidités des banques algériennes, et qu’il faut oser certains risques, car une gestion trop prudentielle peut parfois s’avérer exagérée. « Quand on prend peu de risques, il est clair que les gains seront moindres », a-t-il soutenu. Pour en revenir au 5e FIF, il faut savoir qu’il est prévu, lors de la séance inaugurale, une communication du ministre des Finances, M. Karim Djoudi, sur le thème « L’Algérie face à la crise financière internationale » et une autre du ministre de l’Energie et des Mines, M. Chakib Khelil, sur le thème « Crise financière internationale et crise énergétique : quelle stratégie et quelles perspectives pour l’Algérie ? »

Synthèse de Mourad, www.algerie-dz.com
D’après le Jeune Indépendant