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L’adhésion de l’Algérie à l’OMC freinée par l’UE

samedi 23 mai 2009, par Rédaction

Le retard de l’adhésion de l’Algérie à l’OMC serait en partie lié aux blocages de l’UE selon le ministre du commerce El-Hachemi Djaâboub.

L’Algérie veut adhérer à l’OMC.

L’Union européenne qui s’était engagée à aider l’Algérie à accéder à l’Organisation mondiale du commerce (OMC) semble constituer aujourd’hui l’un des obstacles à la réalisation de cet objectif. Le ministre du Commerce, M. El-Hachemi Djaâboub, interrogé en marge des débats sur le plan d’action du gouvernement devant l’APN, a laissé apparaître une certaine irritation devant l’attitude de l’UE. « Il est écrit noir sur blanc qu’en contrepartie de l’accord d’association, les Européens devraient aider l’Algérie à accéder à l’OMC, chose qui n’a pas été faite jusqu’à aujourd’hui et nous recevons encore des questions de la part de l’UE qui ne facilite pas cette accession », a-t-il déploré dans une déclaration rapportée par l’APS. Le ministre a souligné que la question des prix du gaz pratiqués sur le marché national est devenue « récurrente, posée par l’UE et par l’OMC ». Toutefois, a-t-il ajouté, « l’Algérie n’est pas prête à céder » là-dessus, d’autant plus qu’avec l’UE la question est au centre d’un contentieux depuis 2007.

En effet, l’Algérie a entamé des négociations avec l’UE pour la suppression d’une taxe antidumping imposée par les pays européens sur les engrais fabriqués par l’entreprise algérienne Fertial, sous prétexte que le prix du gaz utilisé dans cette industrie est subventionné. Selon Djaâboub, cette décision d’infliger une taxe supplémentaire de 13 % aux produits de Fertial est « unilatérale ». Le contentieux « est toujours à l’étude au niveau de la Commission européenne à Bruxelles, qui y voit une subvention déguisée, alors que nous avions fourni toutes les données et preuves nécessaires pour leur montrer que le prix interne du gaz est un prix réel qui ne contient pas de subvention », a-t-il expliqué en précisant qu’une « première réunion pour arbitrage avec la partie européenne » a eu lieu. Le ministre de l’Energie et des Mines, M. Chakib Khelil, s’était à plusieurs reprises exprimé sur la question, affirmant que les prix du gaz en Algérie « reflètent les coûts réels » et qu’ils ne doivent pas être les mêmes que ceux pratiqués en Europe, car l’Algérie « ne fait pas partie du marché européen ».

Synthèse de Mourad, www.algerie-dz.com
D’après le Jeune Indépendant