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L’Algérie n’est pas le gendarme de l’Europe

mardi 2 juin 2009, par Rédaction

L’Algérie ne veut plus jouer le rôle de gendarme de l’Europe en matière d’immigration clandestine selon Abdelkader Messahel.

L’Algérie ne veut plus être le gendarme de l’Europe.

La perception algérienne de l’immigration clandestine semble avoir changé, à se fier aux déclarations faites hier par le ministre chargé des Affaires maghrébines et africaines, Abdelkader Messahel. Dans un point de presse, qu’il a animé, hier à la résidence El Mithak, avec le directeur général de l’Organisation internationale pour les migrations (OIM), William Lacy Swing, en visite en Algérie, le ministre a appuyé l’approche « globale » basée sur le développement telle qu’elle a été adoptée par l’Union africaine. Ce sera, d’après lui, la seule plateforme de discussions entre le continent africain et les partenaires européens et internationaux. L’Algérie n’entend donc plus jouer le gendarme de l’Europe qui plus est sans contrepartie. « Désormais, notre priorité est que la question du développement soit au centre du règlement et de la solution des problèmes migratoires. » C’est le message que M. Messahel a voulu transmettre au patron de l’OIM venu s’informer de la position des pays de cette région, comme il le fait avec d’autres parties du monde.

Ainsi, après avoir privilégié l’approche strictement sécuritaire telle que dictée par l’Union européenne à travers notamment les centres d’accueil et les lois répressives contre les candidats à l’immigration clandestine, l’Algérie et les pays du Maghreb surtout renvoient la balle aux Occidentaux pour apporter leur contribution. Abdelkader Messahel est en tout cas convaincu que « le développement des pays pourvoyeurs de l’immigration est la clé de voûte du règlement de la question de la migration ». D’où ce dialogue multilatéral engagé « avec nos partenaires du Nord autour de l’importance du développement dans la solution de la problématique de la migration ». Si les pays occidentaux, européens surtout, voudraient continuer à dresser en Méditerranée les pays du Sud comme bouclier pour refouler les candidats à l’immigration, ces derniers veulent désormais qu’il y ait un partage des rôles. « Il s’agit pour nous de faire le lien entre la migration et le développement », explique M. Messahel, invitant ainsi les pays du Nord à mettre la main à la poche pour aider les pays du Sud à subvenir à leurs milliers de desperados qui bravent la mer à la recherche de l’eldorado.

Synthèse de Rayane, www.algerie-dz.com
D’après El Watan