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L’Algérie veut renégocier l’accord d’association avec l’UE

mardi 16 juin 2009, par Rédaction

L’Algérie souhaiterait négocier un nouvel accord d’association avec l’Union Européenne selon le ministre Mourad Medelci.

L’Algérie veut un autre accord d’association avec l’UE.

Le quatrième conseil d’association Algérie-Union européenne, qui se tiendra aujourd’hui, au Grand Duché du Luxembourg, en marge du Conseil des ministres des Affaires étrangères de l’UE, en présence du ministre des Affaires étrangères, Mourad Medelci, sera l’occasion propice pour une réévaluation de cet accord entré en vigueur en septembre 2005. L’Algérie n’a finalement rien gagné de l’accord d’association avec l’Union européenne bien au contraire, elle cumule les pertes en devises ces dernières années. Pour chaque dollar exporté vers le vieux continent, notre pays importe 20 dollars. Autre fait préoccupant est l’explosion des importations algériennes en 2008. Elles avaient frôlé le seuil des 40 milliards de dollars, une vraie aubaine pour l’Europe, considérée comme premier fournisseur de l’Algérie. Le fait que l’UE reste le premier partenaire commercial de l’Algérie, avec 53,23% des importations et 51% des exportations, n’a pas eu d’effet sur nos exportations. L’Algérie occupe le 21e rang des partenaires commerciaux de l’UE, le Maroc et la Tunisie étant classés respectivement à la 28e et 30e places. Notre pays est en réalité triplement pénalisé par cet accord d’association.

Primo : le démantèlement tarifaire coûte 1,1 milliard de dollars à l’Algérie. Secundo : la levée des taxes douanières a causé une explosion pour la facture des importations. Et tertio : les exportations algériennes hors hydrocarbures n’arrivent pas à percer un marché européen en dépit des grands efforts consentis. La cause : des obstacles d’ordres technique, commercial et administratif imposées par la Communauté européenne aux exportateurs algériens. Pour passer à une coopération « plus concrète », les deux parties se pencheront sur des domaines définis comme prioritaires, à savoir le soutien aux réformes économiques, les questions commerciales, l’énergie, la circulation des personnes et le terrorisme. L’Algérie revendique une « évaluation sérieuse » en vue de trouver les moyens qui permettent aux deux parties de « progresser davantage et de réaliser la coopération » à laquelle elles aspirent. Le gouvernement espère « relancer une coopération bilatérale dans le cadre du respect des relations équilibrées dans les échanges commerciaux entre les deux parties ». La première problématique qui sera posée par la partie algérienne, lors de ce rendez-vous, concernera le déficit commercial qui ne cesse d’« augmenter en faveur de l’Europe ». En 2008, le déficit de la balance commerciale hors hydrocarbures avec l’UE s’est accentué.

Synthèse de Rayane, www.algerie-dz.com
D’après le Financier