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Financement des importations de l’Algérie

mercredi 24 juin 2009, par Rédaction

La hausse des importations de l’Algérie pose la question de leur financement face aux développements de la crise mondiale.

Les importations de l’Algérie en hausse.

Bien qu’ayant d’abord suscité quelques appréhensions dans la sphère économique quant à leurs conséquences éventuelles sur les relations de notre pays avec ses partenaires étrangers, les mesures prises par les autorités en matière d’encadrement des IDE en Algérie et de supervision des importations ont fini par être jugées nécessaires, au moins à titre préliminaire, face aux développements de la crise mondiale. Au surplus, on estime que les décisions arrêtées ne constituent qu’une réponse partielle à certaines problématiques du volet extérieur de l’économie nationale, suggérant par là même qu’elles soient consolidées et qu’elles servent de levier à des démarches prospectives, en particulier dans la gestion des réserves de changes dont on constate qu’elles sont intensivement utilisées pour la couverture des importations. Ainsi, on s’interroge sur les modes alternatifs au paiement au comptant que l’Algérie gagnerait à développer à moyen terme pour la poursuite, sans trop de contraintes, de ses achats extérieurs compte tenu de ses programmes de relance et des prévisions concernant ses réserves de changes. La préoccupation à cet égard n’est pas sans intérêt d’autant que la pression sur nos moyens de paiement extérieur, du fait notamment d’une libéralisation significative des importations de services payables cash et d’un transfert en hausse des dividendes sur IDE, représente désormais une tendance lourde dans la structure des sorties de devises.

L’ouverture économique, l’insertion de l’Algérie dans la mondialisation, l’attractivité encore largement commerciale du marché algérien, la « diversification » des sources de transferts de capitaux, tout cela présente des incidences financières dont la maîtrise et le traitement passent par un sérieux travail d’évaluation. C’est par rapport à ces données que des experts n’ont eu de cesse de préconiser, ces cinq dernières années, des options de rentabilisation à la fois de notre capacité d’importation et de la relative aisance financière de l’Algérie pour précisément relayer en temps voulu les paiements cash liés à notre commerce extérieur. Dans ce sillage, on a évoqué la négociabilité de notre potentiel d’importation et de son assise financière ainsi que les moyens à mettre en œuvre pour la traduire dans les faits, au double niveau bancaire et commercial. Négocier sur cette base, c’est réunir les conditions techniques et managériales de parvenir à réduire les coûts à l’importation, à systématiser cet objectif et à évaluer les contreparties en termes d’équivalence ; c’est aussi mettre en avant les multiples avantages du paiement cash pour l’obtention de concessions à définir au cas par cas, recenser les opportunités partenariales et programmer leur concréti-sation dans le cadre d’un plan d’action stratégique. C’est d’ailleurs en ce sens que les nouveaux dispositifs balisant les modalités d’intervention des opérateurs étrangers et renforçant la surveillance des importations pourraient servir de point de départ à un processus intégré de gestion du volet bancaire de notre coopération commerciale et économique. A cet égard, il faut rappeler que la fonction internationale de nos banques s’est retrouvée limitée à l’intermédiation des opérations d’importation, et ce depuis le remboursement anticipé de la dette extérieure engagé en 2004 et la cessation subséquente du recours au financement extérieur.

Synthèse de Mourad, www.algerie-dz.com
D’après Le Jeune Indépendant