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Flambée des prix à l’approche du ramadhan en Algérie

vendredi 7 août 2009, par Rédaction

La hausse des prix alimentaires à l’approche du mois sacré du ramadhan en Algérie inquiète les Algériens dont le pouvoir d’achat est sous pression.

Un marché de légumes à l’approche du ramadhan en Algérie.

Chaque année à l’approche du mois de Ramadan en Algérie, c’est le même scénario. Pendant que les prix des fruits et légumes et autres produits alimentaires de première nécessitée flambent, tout ce qu’a à proposer l’Union générale des commerçants et artisans algériens (UGCAA), c’est des programmes de sensibilisation. Alors que de son côté, le ministère du Commerce reste totalement immobile. Dans une conférence de presse animée hier au siège de l’UGCAA, le secrétaire général de cette organisation syndicale, M. Salah Souilah, a admis l’impuissance de sa structure face à l’anarchie qui prévaut sur le marché à la veille du mois de Ramadhan en Algérie. « Nous ne pouvons rien faire. Il n’y a pas de solution », a-t-il indiqué. Devant cette réalité amère qui revient chaque année pour pénaliser les consommateurs, Souilah admet que mis à part quelques dépliants qu’ils distribuent deux fois par an aux différents commerçants dans le but de protéger le consommateur, l’UGCAA ne dispose d’aucune autorité pour équilibrer la balance du marché. Pour lui, seul le ministère est habilité à contrôler le marché. Mais le problème se pose justement là. Selon le conférencier, il n’existe aucune loi qui limite les prix ou qui exige des commerçants de ne pas dépasser une certaine marge bénéficiaire sur le produit commercialisé.

Le commerçant est tenu seulement d’afficher le prix du produit. Sinon, il est libre de le commercialiser au prix qu’il désire. « j’admets que c’est l’anarchie totale. Mais c’est un peu la faute aux pouvoirs publics. Avant, sur chaque produit acheté, la marge bénéficiaire était inscrite. C’était une manière de contrôler les commerçants. Aujourd’hui, malheureusement, ce système n’existe plus. C’est tout à fait normal que les commerçants fixent les prix selon leur propre volonté », a-t-il ajouté. En effet, en l’absence de mesures concrètes qui puissent protéger le consommateur, ce dernier se retrouve complètement abandonné à son sort, face à une réalité pénible. Par ailleurs et pour justifier la flambée des prix à chaque rendez-vous avec le mois sacré du ramadhan en Algérie, M. Souilah pense que le premier facteur qui est à l’origine de cette « arnaque rituelle », c’est le commerce parallèle. « Devant des commerçants qui ne sont tenus à aucune taxe ou imposition, nos commerçants sont logiquement tentés par le recours à la spéculation pour se protéger », souligne-t-il. Toutefois et pour venir à bout de cette situation, dont seul le simple citoyen en souffre pour le moment, M. Souilah lance un appel au ministère du Commerce, afin de faire cause commune face à ce problème. « C’est d’abord le rôle du ministère du Commerce. Nous ne pouvons rien faire sans leur apport. Il faut dire aussi que nous sommes un syndicat. On n’est pas là pour pénaliser les commerçants mais plutôt pour les protéger. Mais s’il y a lieu de prendre des mesures sévères à l’encontre de ceux qui ne veulent pas se soumettre aux règles prescrites, on sera obligé de le faire », a-t-il conclu.

Synthèse de Mourad, www.algerie-dz.com
D’après le Soir d’Algérie