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Un ancien sénateur crée la controverse en Algérie

jeudi 20 août 2009, par Rédaction

L’ancien sénateur Djameleddine Habibi a fait des déclarations très controversées en Algérie sur le nombre de martyrs durant la guerre de libération.

Un ancien sénateur crée la controverse en Algérie.

L’ancien sénateur Djameleddine Habibi a révélé à l’hebdomadaire El-Khabar El-Ousboui ses vérités relatives à la guerre de Libération nationale. Celles-ci sont demeurées jusque-là des « postulats indémontrables ». Cet ancien moudjahid a également parlé d’assassinat des deux martyrs Si El- Haouès et Amirouche, incriminant le groupe de Oujda et de Gardimao. « La Révolution algérienne a été minée de l’intérieur de l’Algérie par des intrus. Elle a été trahie et a connu deux types de victimes », a-t-il dit. Et d’expliquer qu’il y a ceux qui ont été tués par la France et ceux qui ont été assassinés par d’autres. Mais qui sont ces autres ? Le commandement de la révolution et le groupe de Oujda, des frontières et de Gardimao ! « Aujourd’hui, c’est facile de dénoncer les auteurs, mais assassiner quelqu’un et revenir des années plus tard pour le réhabiliter, c’est ce qui est inconcevable », s’indigne-t-il. Il a évoqué, par la même, les dépassements enregistrés durant la guerre de libération en Algérie et toutes ces liquidations des officiers et des commanditaires de la Révolution qu’il a qualifiés de purs « actes de terrorisme ».

Dans le même registre, Djameleddine Habibi a accusé Boumediene et Ben Bella de l’exécution du colonel Mohamed Chaâbani, en octobre 1964. « Ils auraient pu lui accorder la grâce, mais ils ne l’ont pas fait, car c’était quelqu’un qui gênait beaucoup, étant fidèle aux principes de la Révolution ». S’agissant du million et demi de martyrs durant la guerre de libération en Algérie, l’invité d’ El-Khabar El-Ousboui a assuré que ce chiffre « imaginaire » n’est qu’un « prétexte » pour dilapider l’argent du peuple. Malheureusement, poursuit-il, « ce mensonge auquel on croit toujours nous a coûté des milliards et permet de continuer à puiser annuellement de grandes sommes d’argent du Trésor public ». Un « mensonge » qu’il a assimilé à l’histoire des faux moudjahidine. Enfin, l’ancien sénateur a déploré la situation actuelle que vit l’Algérie. « Notre pays est devenu un atelier de banditisme où règne le vol des biens de l’Etat et l’appauvrissement du peuple », a-t-il affirmé. Il en déduit, par là même, que l’Algérie qui se morfond entre les mains des malfaiteurs se retrouve de nouveau « colonisée » après que les moudjahidine l’ont libérée du colonisateur français. Il conclut son entretien en disant que le président Bouteflika continue dans la politique de « prestige » menée auparavant par l’ancien président Houari Boumediene.

Synthèse de Mourad, www.algerie-dz.com
D’après le Soir d’Algérie