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L’Algérie importe la totalité de ses appareils de mesure

jeudi 1er octobre 2009, par Rédaction

Faute d’investissement dans le secteur de la métrologie en Algérie le pays importe l’ensemble de ses besoins en appareils de mesure.

L’Algérie importe la totalité de ses appareils de mesure.

En l’absence d’une industrie locale pour la fabrication d’instruments de mesure, l’Algérie reste dépendante de l’étranger en ces équipements. Rien que pour le premier semestre de l’année en cours, 685 visas ont été délivrés pour l’acquisition de 209 210 instruments de mesure et 2 817 instruments au cours de l’année 2008, selon un représentant de l’Agence nationale de développement de l’investissement se référant aux statistiques douanières. S’exprimant à l’occasion de la 13e journée nationale de métrologie, ce même intervenant a affirmé que les importations des instruments de mesures ont totalisé un montant de 237,66 millions de dollars de 2002 à la fin d’août 2009. « Ces dépenses colossales devraient inciter les pouvoir publics à encourager l’investissement dans ce domaine », a-t-il jugé, assurant que cela devrait permettre à la fois de réduire la facture des importations, de générer des postes d’emploi tout en assurant un transfert technologique. C’est un avis partagé par le président-directeur général du Centre national des technologies et du consulting en Algérie (CNTC), M. Fodil Mourad, qui a insisté sur le rôle moteur de la métrologie en tant qu’outil performant dans les entreprises pour garantir la qualité des produits.

« La métrologie est une discipline essentielle dans les secteurs stratégiques tels que l’économie, l’industrie et la sécurité des biens et des personnes », a-t-il insisté. Pour réussir dans le secteur de la métrologie, cet intervenant estime qu’il appartient à l’Etat de soutenir le développement de l’infrastructure métrologique nécessaire. « L’Etat doit financer la recherche scientifique en Algérie dans des domaines ciblés, assurer la formation spécialisée, la mise en place des laboratoires nationaux et des centres techniques en métrologie », a-t-il suggéré. Il a tout de même souligné que certains domaines de recherche peuvent trouver des financements privés ou ceux de grandes entreprises nationales. Il a cité par exemple le cas d’applications technologiques valorisables (biotechnologies) et le cas des comptages des hydrocarbures et de l’énergie. Insistant sur l’enjeu de l’industrie de la métrologie en Algérie, ce responsable a prévenu qu’un pays « qui n’aurait pas une infrastructure métrologique suffisante ne pourrait avoir que des entreprises industrielles raccordées technologiquement à des groupes étrangers et raccordées métrologiquement à des étalons étrangers ».

Synthèse de Rayane, www.algerie-dz.com
D’après le Jeune Indépendant