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L’Algérie veut acquérir quatre frégates

mardi 6 octobre 2009, par Rédaction

L’Algérie envisage d’acquérir quatre frégates pour 11,6 milliards de dollars dans les prochaines années.

L’Algérie veut acquérir quatre frégates.

Une délégation de hauts responsables algériens du ministère de la Défense s’est déplacée en Italie, du 12 au 19 septembre dernier, pour visiter des usines de l’industrie militaire italienne. Cette dernière veut s’imposer dans la course pour l’obtention du marché relatif à la fourniture à l’Algérie de quatre frégates modernes avec des systèmes de camouflage pour un montant de 11,6 milliards de dollars. Les comptes-rendus de la presse italienne soulignent que les géants italiens ont étalé le tapis rouge à la délégation algérienne, en visite de prospection. Elle a été reçue avec tous les égards par Salvatore Reja, un haut responsable de la marine italienne. Les chantiers navals « Fincantieri » espèrent séduire la grande muette algérienne et empocher le gros lot. Les Algériens ont visité les chantiers de Fincantieri, situés près de Gênes, où sont fabriquées les fameuses frégates FREMM de 5.800 tonnes. FREMM est une deuxième génération de frégate française, un projet lancé en 2002 par Amaris, une filiale de DCNS et l’entreprise française Thalès défense, et par Orizzonte Sistemi Navali, un groupe italien dirigé par Fincantieri et Finmeccanica.

La concurrence s’avère cependant très rude. Le constructeur italien doit se mesurer à des leaders mondiaux, à savoir DCNS (France), Thyssenkrupp Marine Systems (Allemagne) mais aussi BAE Systems (Grande-Bretagne) qui a mis sur le marché son dernier produit, des frégates Type 23, qu’on dit très performantes. Les Algériens auraient exigé dans le cahier des charges de réceptionner deux frégates à l’état fini et la construction des deux autres au niveau du chantier naval algérien de Mers el-Kebir pour relancer sa propre industrie et pour matérialiser le transfert de technologie. Les Français étaient considérés comme étant les favoris pour cet appel d’offres mais les nuages qui assombrissent actuellement les relations entre l’Algérie et l’Hexagone, notamment le refus de la France de s’excuser pour son passé colonial, l’affaire des moines de Tibhirine et celle de Mecili, ont poussé l’Algérie à revoir sa copie en relançant la concurrence.

Synthèse de Mourad, www.algerie-dz.com
D’après Le Financier