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L’Algérie en retard dans le transport et la logistique

jeudi 8 octobre 2009, par Samir

Le retard de l’Algérie dans les secteurs du transport et de la logistique font perdre des milliards de dollars par an à l’économie algérienne.

L’Algérie en retard dans le transport et la logistique.

L’Algérie est loin de maîtriser le transport et la logistique. Elle occupe la 153e place mondiale sur 178 pays, juste avant la Somalie, le Kenya et l’Ouganda. Ce mauvais classement a un coût car il représente des manques à gagner de 7 à 8 milliards de dollars pour le pays, qui a potentiellement tous les moyens pour développer sa logistique, selon Kamel Khelifa, consultant en transport international et logistique. « Lorsqu’un pays ne transporte pas ses marchandises par ses propres moyens, sa balance des payements accuse des manques à gagner inévitables de plusieurs milliards de dollars », a-t-il prévenu hier lors de sa communication sur le thème « La bourse de fret comme moyen de réduction des coûts de transport et logistique » qu’il a présentée à Algex. Cet expert a constaté le net recul de l’Algérie dans ce domaine, affirmant qu’actuellement le taux de couverture du commerce extérieur par le pavillon national hors hydrocarbures n’excède pas 2 %, contre 40 % dans les années 1980.

Il a constaté, par ailleurs, une disparition du cabotage national, une route gratuite, que l’Algérie ne tente pas d’utiliser à la place de la route terrestre très coûteuse. Résultat : une saignée de la balance des payements de 11 à 12 milliards de dollars par an. Le conférencier a relevé un manque de réflexion de la part des pouvoirs publics qui déboursent des milliards pour la construction de routes avec « le génie et des bras étrangers », achètent des routes et des véhicules en devises au lieu d’organiser les modes de transports moins coûteux tels que le rail et le cabotage. Il a également relevé le dysfonctionnement des ports, mis à part ceux d’Arzew, de Béjaïa et de Skikda, boostés principalement par le transport d’hydrocarbures. Il a constaté aussi l’inadaptation de l’organisation du commerce extérieur de l’Algérie hypercentralisé sur la capitale. Cet état de fait a engendré un dysfonctionnement se traduisant par des surexploitations de certains ports, comme celui Alger, et l’agonie pour d’autres tels ceux de Dellys, Ténès, Djendjen et Ghazaouet.

Synthèse de Samir, www.algerie-dz.com
D’après Le Jeune Indépendant