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Violents affrontements à Alger en Algérie

mercredi 21 octobre 2009, par Rédaction

La cité Diar Echems à Alger (capitale de l’Algérie) a été le théatre de violents affrontements entre de jeunes manifestants et policiers.

Violents affrontements entre policiers et manifestants à Alger.

24 heures après les émeutes qui ont secoué cette vieille cité d’Alger, aucun responsable n’a encore fait le déplacement pour calmer les esprits. Dans la journée d’hier, un sentiment de colère et d’indignation était perceptible sur les visages des résidants. Les affrontements ont repris hier dans l’après- midi à la cité Diar Echems située dans la commune d’El Madania. Les émeutiers, chauffés à blanc, ont bloqué la route et continué à jeter des pierres à l’endroit des policiers qui ont riposté en lançant des bombes lacrymogènes. Plusieurs jeunes blessés ont été évacués vers l’hôpital, parmi lesquels deux policiers. La paralysie était générale du côté de Bir Mourad Rais en l’absence de toute réaction officielle. En fait, 24 heures après les émeutes qui ont secoué cette vieille cité d’Alger, aucun responsable n’a encore fait le déplacement pour calmer les esprits. Dans la journée d’hier, un sentiment de colère et d’indignation était perceptible sur les visages des résidants. A l’intérieur des ghettos qui forment la sinistre cité, l’on ne parle que des affrontements de la veille. Beaucoup de blessés ont été enregistrés parmi les émeutiers, une trentaine de protestataires ont été arrêtés et relâchés. Les jeunes insurgés, a-t-on constaté sur les lieux, ne comptent pas lâcher prise. Ils disent vouloir rencontrer « Bouteflika en personne ». « Nous ne voulons pas voir le wali d’Alger, il a toujours fait la sourde oreille à notre cas, pourtant il était au courant de notre souffrance » s’indigne un jeune homme, la trentaine à peine entamée.

« Nous demandons notre droit au logement et personne ne pourra nous arrêter », clament-ils. La genèse de la manifestation, apprend-on sur place, est l’interdiction par les autorités de la construction de logements au sein même d’un stade de proximité. Une décision qui a suscité l’indignation des habitants. « Nous vivons dans l’exiguïté, dans des studios inhabitables. Allah ghaleb, nous n’avons pas où aller » explique un père de famille. Les 1 500 familles de Diar Echems habitent dans « ces studios depuis 1945 ». « Les derniers arrivés ayant construit des bidonvilles ont bénéficié de logements, alors que les originaires croupissent à 15 ou à 20 personnes dans des appartement constitués d’une chambre, un petit couloir et une cuisine d’un mètre carré » se plaint une mère de famille dont le fils a été blessé à la tête. « Il n’a pas participé aux affrontements, il était de retour de la salle omnisports où il pratique le judo », indique-t-elle. L’autre détail qui suscite l’ire des habitants de Diar Echems est la gestion de la commune par le P/APC actuelle. A l’unanimité, les habitants demandent son départ. Selon les témoignages des résidants, « le P/APC a attribué des logements à des personnes qui ne sont pas dans le besoin et à d’autres qui ne sont pas mariés ».

 A voir : Photos des violents affrontements entre jeunes et policiers à Alger

Synthèse de Mourad, www.algerie-dz.com
D’après Le Jour d’Algérie