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L’Algérie rappelle son ambassadeur au Mali

mercredi 24 février 2010, par Rédaction

L’Algérie a rappelé son ambassadeur à Bamako au Mali après la libération de terroristes d’Al-Qaida au Maghreb.

L’Algérie rappelle son ambassadeur au Mali.

L’Algérie a décidé de rappeler son ambassadeur au Mali pour consultation et de convoquer celui du Mali en Algérie pour lui demander des explications sur la libération par Bamako de quatre terroristes membres du GSPC détenus dans ce pays. Il s’agit de deux Algériens, d’un Mauritanien et d’un Burkinais. Cette action prévisible a été précédée par une autre, décidée par la Mauritanie, à savoir la convocation de l’ambassadeur du Mali, pour exprimer, à l’instar de l’Algérie, sa désapprobation quant à la libération par ce pays de l’un de ses ressortissants membre du GSPC, comptant parmi les quatre terroriste libérés. Le pays d’Amadou Toumani Touré avait, rappelle-t-on, libéré, il y a quelques jours, quatre membres de l’organisation terroriste d’Abdelmalek Droukdel, alias Abou Mossaab Abdelouadoud, actuel « émir » national du GSPC, au terme d’un procès que des observateurs qualifient de simulacre, indiquant que ce dernier a coïncidé avec l’ultimatum accordé par le GSPC, à savoir le 20 février, au terme duquel ces quatre individus ont été condamnés à une peine équivalant au temps passé en détention. Avec ce subterfuge, Bamako a fait que ces personnes étaient devenues « judiciairement libérables ».

L’Algérie « condamne et dénonce avec force cette attitude inamicale du gouvernement malien qui a fait fi de la convention de coopération judiciaire signée par les deux pays et au nom de laquelle la demande d’extradition des deux ressortissants algériens poursuivis par la justice algérienne pour des actes terroristes a été formulée en septembre 2009 et réitérée en février 2010 ». « La décision du gouvernement malien viole les résolutions pertinentes et contraignantes du Conseil de sécurité des Nations unies et les engagements bilatéraux, régionaux et internationaux de lutte contre le terrorisme », peut-on encore lire dans le communiqué du ministère des Affaires étrangères. Le gouvernement algérien rappelle que la décision du gouvernement malien de libérer des terroristes recherchés par des pays voisins est « un développement dangereux pour la sécurité et la stabilité dans la région sahélo-saharienne et sert, objectivement, les intérêts du groupe terroriste activant dans la région sous la bannière d’Al-Qaïda ».

Synthèse de Mourad, www.algerie-dz.com
D’après le Jeune Indépendant