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Un rapport américain épingle l’Algérie sur les droits de l’homme

lundi 15 mars 2010, par Samir

Le rapport du département d’Etat américain sur les droits de l’homme en Algérie est jugé scandaleux par les ONG algériennes.

Un rapport américain épingle l’Algérie sur les droits de l’homme.

Le rapport en question émane du bureau de la démocratie, des droits de l’homme et du travail relevant des services du département d’Etat américain. Traitant de l’année 2009, le rapport sur l’Algérie ne laisse aucun aspect de côté. Politiquement, le texte déplore qu’« il y ait une altération des activités politiques des partis et des restrictions de liberté d’expression et de réunion ». Il poursuit dans son premier chapitre en signalant « l’impunité, la torture, les conditions déplorables de détention dans les prisons, les limites de l’indépendance judiciaire et les longues détentions provisoires ». C’est tout un chapelet de jugements erronés sur la justice, les services de sécurité et l’activité politique que le rapport tente de mettre en évidence. « Les constats d’abus et d’impunité » relevés par ce rapport reflètent-ils l’évolution du cadre de l’exercice politique et civil en Algérie depuis ces années ? Visiblement, le document nie tout ce rapport d’évolution et se contente de se focaliser sur des cas rares de ces abus. Dans le chapitre consacré à la pratique des droits de l’homme, il nie carrément « les mesures de respect », révélant « les carences dans le traitement du dossier des disparus, des personnes assassinées par les services de sécurité sans être jugées par la justice ».

Des assertions qui ne corroborent aucunement la réalité des faits. Ce texte considère toutefois qu’« il n’y a aucun rapport sur des détenus ou de prisonniers politiques durant l’année ». Le flot des dérives ne tarit pas au fur et à mesure que le rapport signale par des détails éloquents « des cas de personnes disparues sans la moindre enquête ». Au mieux, le texte reprend des déclarations de Farouk Ksentini, président de la CNCPPDH, sur « le nombre de cas des disparus qui seraient de 8 023 personnes » et « l’Etat (qui) a indemnisé à 97 % les familles de ces disparus ». Le rapport du département d’Etat tente d’épingler les autorités algériennes sur « les traitements inhumains et dégradants signalés par les comités ou les ligues des droits de l’homme ». Des mots d’abus forts qui n’ont rien laissé au hasard au gré de la lecture sur les détails de cas exceptionnels ayant subi ces traitements. Au niveau des libertés civiles ou publiques, le rapport énumère particulièrement celles concernant la liberté de la presse et il signale que « le gouvernement restreint ces droits dans la pratique par des accusations de diffamation et de pression informelle sur les éditeurs et les journalistes ».

Synthèse de Samir, www.algerie-dz.com
D’après le Jeune Indépendant