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Le terrorisme plombe la Kabylie

jeudi 6 mai 2010, par Samir

Le terrorisme et le banditisme continuent à menacer la sécurité de la population en Kabylie et freinent le développement de cette région montagneuse.

Le terrorisme plombe la Kabylie.

L’accalmie temporaire sur le front des kidnappings est loin de rassurer les entrepreneurs dont beaucoup ont donné un coup d’arrêt à leurs investissements en Kabylie. Les gangs du kidnapping n’ont pas abandonné leur activité florissante et continuent à écumer de nombreuses localités livrées à l’insécurité la plus totale. Lorsque les bandes des ravisseurs n’agissent pas, elles sont tout simplement en train de recueillir des renseignements sur de nouvelles cibles. Les groupes terroristes chargés de « lever des fonds » pour la branche Al Qaîda ont pratiquement les coudées franches dans ce no man’s land sécuritaire. A présent, ce ne sont plus les maquis qui font peur, mais aussi les routes, et plus récemment, les champs près des villages. La menace des bombes posées dans les champs d’oliviers ou les pâturages est apparue dans la région il y a un an et demi. Un jeune homme de 22 ans avait péri en novembre 2008 dans l’explosion d’un engin artisanal en pleine cueillette des olives. Plusieurs autres villageois ont été mutilés dans les mêmes circonstances, dans plusieurs localités de la wilaya. En octobre 2009, un jeune du village Aït Bouhouni, dans la commune d’Azazga, a été grièvement blessé lors d’une déflagration qui a eu lieu près d’une source d’eau, dite Amizab, dans un champ exclusivement consacré au pâturage depuis des générations.

Mardi dernier, une mère de famille, que rien ne destinait à subir les affres du terrorisme, a perdu une jambe en marchant sur une bombe alors qu’elle ne s’était éloignée que de 200 mètres de la maison, au village Boumansour, dans la commune de Yakouren. C’est la population rurale –tirant sa subsistance de l’agriculture vivrière et du petit élevage – qui est ainsi frappée d’interdiction de s’aventurer dans les environs immédiats des villages. Les groupes terroristes qui multiplient ce genre d’attentats essaient d’imposer ainsi un couvre-feu permanent et mortel aux populations villageoises. C’est le sommet de l’insécurité. Ce type d’attentats, d’une particulière lâcheté, ne fait pas l’objet de mise en ligne sur Internet, une technique de propagande terroriste qui est pourtant bien maîtrisée par les « seriate » de l’ex-GSPC. Si la menace plane sur la vie quotidienne des simples citoyens, elle plombe pareillement les lendemains et les perspectives de développement de toute la région de la Kabylie. Lorsque l’on sait que les trois quarts de la population vivent dans des localités rurales, on mesure les effets dévastateurs de la menace terroriste sur les programmes de développement attendus depuis des décennies, et qui ne sont pas près, vraisemblablement, d’être mis en place ou relancés à court terme.

Synthèse de Samir, www.algerie-dz.com
D’après El Watan