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L’Algérie doit lever l’état d’urgence

lundi 31 mai 2010, par Rédaction

Le président Bouteflika devrait lever l’état d’urgence en Algérie selon le Comité des droits économiques, sociaux et culturels de l’ONU.

L’Algérie doit lever l’état d’urgence.

Le comité des Nations unies sur les droits économiques, sociaux et culturels a fini par rendre publiques ses observations sur l’examen de l’Algérie qui a eu lieu les 5 et 6 mai derniers à Genève. Intégrant l’examen des pays dans le cadre de l’application du Pacte international sur les droits économique, sociaux et culturels (PIDESC), le comité onusien relève « la difficulté qu’avait la délégation algérienne à répondre de manière concrète, précise et convaincante aux questions qui lui étaient posées ». Le rapport du comité observe « un manque d’effectivité du PIDESC devant les tribunaux algériens et s’inquiète du contexte général peu favorable à l’exercice plein et entier des droits fondamentaux prévus dans le pacte ». Ceci en sus de regretter « l’insuffisante diffusion des droits garantis par ce texte au sein du monde judiciaire et de la population algérienne ».

Le comité de l’ONU s’interroge en outre sur le maintien de l’état d’urgence en Algérie depuis 18 années consécutives et recommande au gouvernement algérien « de reconsidérer la nécessité du maintien de cette situation dans la mesure où il a un effet négatif sur la jouissance des droits économiques, sociaux et culturels ». Les observations du comité portent aussi sur la « non-conformité de l’institution nationale des droits de l’homme, la Cncppdh, avec les principes de Paris en matière d’indépendance, de transparence et de coopération avec les membres de la société civile ». Une remarque qui a déjà été faite à cette institution, l’année dernière, et à laquelle la Cncppdh semble n’avoir toujours pas réussi à se conformer. Le comité onusien note par ailleurs et « avec préoccupation que la corruption reste très répandue ». Il recommande à cet effet à l’Algérie de rétablir l’Agence nationale contre la corruption. Les observations du comité relèvent aussi une disparité dans l’accès aux droits à la santé, à l’éducation et au logement, en pointant du doigt le problème des bidonvilles, des évictions forcées et des émeutes.

Synthèse de Mourad, www.algerie-dz.com
D’après El Watan