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L’accord d’association Algérie-UE jugé défavorable aux Algériens

mardi 15 juin 2010, par Rédaction

L’accord d’association Algérie-UE ne profite pas aux entreprises algériennes selon certains experts et policitiens algériens.

L’accord d’association Algérie-UE jugé défavorable aux Algériens.

Plusieurs années après l’entrée en vigueur de l’Accord d’association entre l’Algérie et l’Union européenne, tous les acteurs politiques et économiques, en Algérie, s’accordent à dire que cet accord n’a guère bénéficié à l’Algérie. Sérieusement critiquées par une bonne partie de l’opposition, dès l’entame des négociations, les autorités algériennes, qui étaient sourdes aux sonnettes d’alarme, se sont réveillées tardivement pour « crier » au déséquilibre en matière économique tout particulièrement. Célébré en grande pompe par les autorités officielles qui avaient présenté cet accord comme une grande victoire politique et diplomatique, le gouvernement s’est fait rapidement corriger par une réalité économique qui lui a joué un mauvais tour. Il s’agit au final d’un partenariat à sens unique. Si l’Algérie n’a pas su tirer son épingle du jeu, c’est parce qu’« au départ, le pouvoir n’a pas cherché à signer des accords efficients », a estimé le parlementaire du RCD, Boubekeur Derguini.

« Il ne peut y avoir un accord sérieusement négocié à partir du moment où le pouvoir se trouve en mal de légitimité démocratique. Tant que nous n’avons pas un pouvoir politique légitime, nous aboutirons fatalement à conclure des accords qui ne profitent pas à l’Algérie », a ajouté B. Derguini, qui a souligné au passage que depuis l’entrée en vigueur de l’Accord d’association avec l’UE, « le pays n’a enregistré aucune évolution marquante en matière de respect des droits de l’homme et de la promotion de la démocratie ». Le député du RCD ne se fait pas d’illusions quant à la cinquième réunion du conseil d’association pourtant sur l’évaluation de l’accord, qui se tiendra aujourd’hui au Luxembourg. Une évaluation que d’aucuns ne trouvent positive pour l’Algérie, comme le fait remarquer le porte-parole du MSP, Mohamed Djemaâ. Il a constaté que « l’Algérie est devenue un simple marché pour la marchandise européenne. L’accord qui devait profiter aux deux parties n’a été au final profitable qu’à l’économie européenne ». Les raisons de cet échec, du point de vue du MSP, sont dues en fait à « notre économie qui n’est pas compétitive et à l’instabilité de nos lois qui ne favorisent pas du coup l’attractivité des investisseurs étrangers ». Si au plan politique les choses se passent « plutôt bien », il reste que l’Algérie « doit jouer la carte du pragmatisme économique pour mieux défendre ses intérêts », a préconisé le responsable du MSP.

Synthèse de Mourad, www.algerie-dz.com
D’après El Watan