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L’Algérie tourne le dos à l’OMC

jeudi 1er juillet 2010, par Rédaction

La position du gouvernement sur l’adhésion de l’Algérie à l’Organisation mondiale du commerce (OMC) est incohérente selon les experts.

L’Algérie tourne le dos à l’OMC.

Le discours officiel sur le dossier de l’adhésion de l’Algérie à l’Organisation mondiale du commerce (OMC) est-il en train de suivre une évolution en dents de scie, confirmant par là, une certaine incohérence dans la position de l’Algérie à l’égard d’un processus, il est vrai, plein d’enjeux ? Il suffit en effet de comparer les déclarations de l’actuel ministre du Commerce, Mustapha Benbada, et de son prédécesseur, El Hachemi Djaâboub, pour se rendre compte que peut-être en haut lieu, on ne sait pas encore sur quel pied danser dans ce dossier. Pas plus loin que mardi dernier, le tout nouveau ministre du Commerce a déclaré que l’Algérie « n’est pas pressée » d’adhérer à l’Organisation mondiale du commerce (OMC), et que son accession à cet espace devrait prendre en considération ses intérêts économiques. « Nous avions répondu aux 96 questions », émanant de l’Union européenne et des Etats Unis, mais « nous ne sommes pas pressés d’adhérer à cette Organisation », a-t-il expliqué en marge de la présentation du projet de Loi sur la concurrence à l’Assemblée nationale. M. Benbada estime en effet que « la conjoncture internationale profite actuellement à l’Algérie », en allusion à la crise économique qui a fait susciter un mouvement de protectionnisme à travers le monde.

Le ministre a toutefois souligné que l’Algérie « souhaitait l’adhésion à cet espace économique mondial, mais avec les conditions qui lui sont favorables et qui préservent ses intérêts économiques ». Il s’agit là indubitablement d’un durcissement de la position de notre pays à l’égard du processus d’adhésion à l’Organisation mondiale. Une position qui tranche avec les déclarations soufflant le chaud et le froid de l’ancien ministre du Commerce qui, en l’espace d’un mois et demi, avait défendu deux postures diamétralement opposées sur le dossier. Ainsi, après avoir traité de tous les noms l’Organisation mondiale du commerce en février dernier, M. Djaâboub, n’avait apparemment pas eu froid aux yeux pour effectuer un virage à 180 degré et recommander une adhésion rapide de l’Algérie à l’Organisation en question. Les observateurs n’hésitaient d’ailleurs pas à s’interroger, quelle mouche avait piqué le ministre pour réviser sa position sur le sujet en un temps aussi cours ? M. Djaâboub estimait d’ailleurs qu’il « serait moins coûteux d’adhérer maintenant à l’Organisation mondiale du commerce (OMC), que de le faire dans quelques années ».

Synthèse de Mourad, www.algerie-dz.com
D’après Le Financier