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L’Algérie lance le processus de réformes politiques

vendredi 27 mai 2011, par Rédaction

Les partis de l’opposition qualifient le processus de réformes politiques entamé en Algérie de cirque politique.

L’Algérie lance le processus de réforme politique.

Le processus de réforme politique fortement débattu en Algérie a commencé dans la capitale la semaine dernière, lorsque les leaders politiques ont rencontré le président du sénat et président de la commission des réformes Abdelkader Bensalah pour lui soumettre leurs idées. Bensalah a été désigné par le Président Abdelaziz Bouteflika pour conduire ces négociations, qui ont débuté le 20 mai. Mais ce processus a été marqué par la controverse, avec des partis de l’opposition qui boycottent ces négociations tandis que d’autres dénoncent l’exclusion des représentants syndicaux et des militants de la société civile. "Ce qui est demandé aujourd’hui, ce n’est pas d’agir dans la précipitation pour résorber la colère de la rue, mais d’œuvrer pour trouver des solutions radicales aux exigences du peuple, au lieu d’aller vers des solutions de replâtrage", a déclaré Mohamed Saïd, ancien candidat malheureux à la présidence.

Ces consultations incluent un certain nombre d’anciennes hautes personnalités politiques, comme l’ancien Président Chadli Benjedid, l’ancien président du Haut comité d’Etat Ali Kafi, l’ancien ministre de la Défense Khaled Nezzar, et les anciens Premiers ministres Mouloud Hamrouche, Ali Benflis, Sid Ahmed Ghozali, Mokdad Sifi et Smail Hamdani. Certains partis de l’opposition ont qualifié ce processus de manoeuvre politique destinée à apaiser les tensions sociales. L’ancien Premier ministre Sid Ahmed Ghozali, qui a rencontré la commission des réformes samedi 22 mai, a déclaré soupçonner le gouvernement de vouloir "priver les Algériens de leurs droits de manière légale, après l’avoir fait de manière illégale depuis quelque temps". "Ce que je reproche au pouvoir actuel, c’est de ne pas respecter la loi. Il ne s’est pas donné l’occasion d’appliquer les lois, de connaître leurs faiblesses", a-t-il expliqué aux journalistes. Le Front des forces socialistes (FFS) a qualifié pour sa part ces discussions de "cirque politique". "Il est impératif de nettoyer le paysage politique en Algérie de ces gens, venus dans un contexte d’état d’urgence et de violence", a déclaré Karim Tabou lors d’une réunion publique dans la banlieue algéroise d’El Harrach. "Toute participation à ces élucubrations serait synonyme de complicité du remaniement et du détournement de la volonté du peuple", a expliqué un communiqué du Rassemblement pour la culture et la démocratie (RCD) de Said Saidi.

Synthèse de Mourad, www.algerie-dz.com
D’après Magharebia