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Accord d’association Algérie-UE : la demande algérienne refusée

lundi 20 juin 2011, par Rédaction

La demande algérienne de report du démantèlement tarifaire dans le cadre de l’accord d’association Algérie-UE aurait été rejeté par Bruxelles.

La déclaration du ministre du Commerce, à propos de la demande algérienne adressée à l’Union européenne, de reporter à 2020 le démantèlement tarifaire prévu par leur accord d’association sonne comme un démenti aux informations pourtant rapportées par l’APS. Rapportant une source proche du dossier au niveau du ministère des Affaires étrangères, l’Agence avait annoncé qu’Alger et Bruxelles sont parvenus à un accord portant sur le report, à 2020, du processus de démantèlement tarifaire. « Le report du démantèlement tarifaire demandé par la partie algérienne est acquis. Il reste seulement à finaliser le volet industriel les 15 et 16 juin à Bruxelles », avait indiqué à l’APS une source proche du dossier au MAE. « On aurait souhaité parvenir à un accord avant la tenue du Conseil d’association (Ndlr : hier et aujourd’hui), ce n’était pas possible mais les négociations se poursuivront », dira Mustapha Benbada à propos de la demande algérienne. Il ajoutera que l’Algérie a demandé la tenue d’un nouveau round avant la fin de ce mois « et nous attendons la réponse ».

Les négociations engagées par l’Algérie avec l’UE sur la révision du calendrier de démantèlement tarifaire visent à accorder aux entreprises algériennes un délai pour améliorer leur compétitivité, avait souligné le ministre des Finances Karim Djoudi. Ce refus européen survient après des propositions écrites soumises par l’Algérie mais jugées « insuffisantes ». « L’Algérie a demandé au partenaire européen de lui présenter une offre écrite que nous espérons obtenir bientôt », a encore précisé le ministre du Commerce. Fin 2010, l’Algérie avait demandé de décaler de trois ans le calendrier de démantèlement tarifaire des produits importés de l’UE pour permettre aux entreprises algériennes de se préparer à la concurrence qui sera imposée avec la création de la zone de libre-échange algéro-européenne. L’accord d’association, entré en vigueur en 2005, prévoit à cet effet le démantèlement graduel de deux listes de produits européens à l’importation en Algérie, dont l’une sera complètement finalisée en 2012, et qui porte sur 1.095 sous positions pour lesquelles les réductions seront étalées sur cinq années avec une première baisse s’élevant à 20 % (taux droits de douanes de base ramenés à 80 %), et l’autre en 2017, année de l’entrée en vigueur de cette zone de libre-échange. Mais le même document accorde, en parallèle, aux deux parties la possibilité de geler de trois années l’application de ce démantèlement si les échanges commerciaux sont déséquilibrés et profitent seulement à une seule partie. Deux ans après l’entrée en vigueur de l’accord d’association entre l’Algérie et l’UE, la direction générale des Douanes avait, rappelons-le, entamé le démantèlement tarifaire de l’ensemble des produits industriels.

Synthèse de Mourad, www.algerie-dz.com
D’après le Quotidien d’Oran