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Violent séisme à Tokyo

lundi 11 avril 2005, par Hassiba

Un séisme d’une magnitude de 6,1 degrés sur l’échelle ouverte de Richter a secoué, lundi 11 avril au matin, la région de Tokyo, perturbant la circulation des trains, mais sans faire de victimes ni de dégâts majeurs. Il s’agit du plus puissant séisme ébranlant la capitale du Japon depuis une secousse de la même magnitude en juin 2000.

Quelques heures plus tôt, un violent tremblement de terre s’était produit au large de l’Indonésie, sans provoquer de risque de tsunami.

Le séisme qui a touché le Japon s’est produit à 7 h 22 à Tokyo (0 h 22 heure française, dimanche), son hypocentre étant situé à 52 km sous la terre dans la préfecture de Chiba, à une centaine de kilomètres à l’est de la capitale. Aucune alerte au tsunami n’a été déclenchée. La secousse a été longuement ressentie à Tokyo et dans ses environs. Chiba est une vaste banlieue très densément peuplée. "Nous sommes en train de vérifier l’impact du tremblement de terre, mais pour le moment, nous n’avons pas reçu de rapports faisant état de dégâts ou de victimes", a déclaré un porte-parole de la police de Chiba.

Des TGV Shinkansen ont été retardés, et plusieurs trains de banlieue ont dû s’arrêter par mesure de précaution. Certains passagers coincés ont débarqué en pleine nature. Les opérations de l’aéroport international de Tokyo-Narita ont repris normalement après une brève interruption. La vitesse a été réduite sur certaines autoroutes, mais une centrale nucléaire de la préfecture voisine d’Ibaraki n’a pas été affectée.

"D’autres secousses pourraient survenir à partir de maintenant, mais nous pensons que la possibilité d’un tremblement de terre qui provoquerait d’importants dégâts est très petite", a déclaré Masahiro Yamamoto, le sismologue en chef de la météorologie nationale.

L’activité sismique est particulièrement intense depuis plusieurs mois au Japon, y compris à Tokyo. Le 23 octobre dernier, le séisme le plus meurtrier depuis dix ans, suivi de 800 répliques, avait fait 40 morts et quelque 3 000 blessés dans la préfecture de Niigata, au centre du Japon. Le mois dernier, un violent tremblement de terre, d’une magnitude de 7, a fait un mort et plus de 700 blessés sur la grande île méridionale de Kyushu.

Le Japon est à la jonction de quatre plaques tectoniques, subissant des milliers de secousses chaque année. Selon un rapport gouvernemental publié en décembre, il est probable qu’un violent séisme frappera la capitale (12,5 millions d’habitants) de la deuxième économie mondiale dans les trente prochaines années et fera jusqu’à 13 000 morts et des millions de sinistrés. L’Archipel enregistre environ 20 % des tremblements de terre les plus violents dans le monde.

PAS DE RISQUE DE TSUNAMI À SUMATRA
Le centre d’alerte américain pour les tsunamis a indiqué dimanche qu’il n’existait pas de risque de tsunami en Asie après le violent tremblement de terre, de magnitude 6,7 sur l’échelle de Richter qui s’est produit dimanche au large de l’Indonésie. "Aucun risque de tsunami n’existe sur les côtes du Pacifique", affirme le bulletin publié sur le site Internet du centre d’alerte sur les tsunamis dans le Pacifique, basé à Honolulu.

Le centre précise cependant qu’"un tremblement de terre de cette puissance peut parfois générer des tsunamis isolés qui peuvent être destructeurs sur les côtes situées à moins d’une centaine de kilomètres de l’épicentre du séisme". Le centre demande aux autorités locales d’être "conscientes de cette possibilité et de prendre les mesures appropriées".

La secousse qui a frappé l’Indonésie a été enregistrée à 17 h 29 (12 h 29 heure française) et localisée près de l’île de Siberut, à une centaine de kilomètres au sud-ouest de la ville de Painan, sur Sumatra. Aucune victime ni dégâts n’ont été signalés dans un premier temps. Ce tremblement de terre survient deux semaines après un séisme de 8,7 degrés au large de Sumatra qui a fait plus de 600 morts et causé d’importantes destructions sur l’île indonésienne de Nias.

Déjà, la population de la région avait été très éprouvée par le tremblement de terre et le tsunami du 26 décembre qui a fait près de 164 000 morts et disparus en Indonésie, selon le dernier bilan, révisé à la baisse par le gouvernement indonésien. La secousse de dimanche a été ressentie jusqu’à Singapour.

Avec Reuters et AFP, lemonde.fr