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Entretien avec Hamid Baroudi

vendredi 15 avril 2005, par Stanislas

L’artiste Hamid Baroudi refait surface avec dans sa besace un album et une tournée en préparation.

Alors que devient Hamid Baroudi, vous apparaissez puis soudainement vous disparaissez. Quel est donc votre actualité ?

Hamid Baroudi:Je suis comme le vent de sable.

Hamid Baroudi

C’est-à-dire je ne dis jamais où je vais et d’où je viens. Mais je surprends quand les gens ne s’y attendent pas. La raison pour laquelle on se retrouve ici, c’est parce qu’on travaille depuis quelques mois sur un très joli projet à Nagoya au Japon lors de l’expo internationale d’Aïchi. J’ai été à Djanet, j’ai travaillé avec les Touareg en cachette avec des troupes dont Athmane Bali et d’autres groupes notamment Tihamat, Tindi... On est venu ensemble. On est en train de répéter.

On voulait ne pas trop parler pour ne pas gâcher je dirais la fête. Parce que moi je ne suis pas de ce genre de personnes qui aime parler, philosopher sur des projets, mais qui n’aboutissent à rien. Je préfère m’éclipser et revenir de temps en temps mais avec quelque chose entre les mains que je présenterai. C’est-à-dire quelque chose de concret. Le public, le spectateur ou lecteur algérien n’aura pas la chance de voir ça en première parce qu’il est préférable que la première mondiale se fasse au Japon lors de cette expo dont le thème est « La sagesse de la nature ». Il y a pas plus sage qu’un Targui. Il n’y a pas plus beau...

En quoi a consisté votre travail avec les Touareg ?

J’ai fait un spot-clip et film documentaire. C’est un programme audiovisuel où j’ai intégré les Touareg pour coller au thème. Je suis, faut-il le souligner, un enfant adopté par les Touareg.
Ils m’ont adopté et moi je les remercie à ma manière en leur offrant, grâce au travail que j’ai fait avec M.Bensalem qui est le représentant officiel de la délégation un joli projet à Nagoya au Japon. Leur appel a été un honneur pour moi, j’ai tout laissé tomber, et je suis venu pour aider à la concrétisation de ce magnifique projet.

Cette collaboration de Hamid Baroudi avec les Touareg, serait-ce un prélude d’ébauche à un futur album dans lequel la musique tindie sera présente ?

Oui. J’ai annoncé une fois à la Télévision que Hamid Baroudi allait surprendre beaucoup de gens ; qu’il va chanter dans son prochain album en targui. Donc c’est le cas. Il y aura des duos, des participations vocales qui ne vont pas se limiter simplement au N’ajjer. C’est aussi le Hoggar, le Tassili, Tamanrasset et Djanet. Je travaille depuis déjà sept mois sur ce projet et le single extrait de ce nouvel album est prévu pour le mois de juillet. Je peux te donner l’exclusivité, la chanson s’appelle Lala Mina.

Y aura-t-il un clip ?

Effectivement, j’ai déjà commencé à réaliser le clip. Il est terminé à 80%. C’est moi qui le réalise. Il ne faut pas oublier que j’ai fait des études en audiovisuel, en photographie, j’aime tout faire par moi-même. J’ai déjà donné en Egypte, du côté des pyramides, à Tamanrasset, chez les Andalous... Les 10% qui restent seront réalisés au Japon.

Qu’en est-il de la tournée que vous préparez actuellement. La confirmez-vous ?

Tout à fait, c’est moi qui compte organiser cette tournée. Elle sera focalisée sur les régions du Sud. Cela s’inscrit dans une ligne politique : promouvoir le tourisme algérien. On en a besoin.

Par O. HIND, lexpressiondz.com