Profanations au cimetière chrétien de Annaba

Les vandales, qui ont commis cet acte dans le but de voler les articles en fer et en bronze et qui ouvraient les tombes et les caveaux, ont violé les sépultures en mettant à nu, à certains endroits, les ossements des personnes décédées durant l’occupation française. Cet acte grave de profanation a fait l’objet, le 12 avril dernier, d’une plainte contre X déposée par le président de l’Association pour la protection des tombes françaises de l’Est algérien auprès de la Police judiciaire de Annaba. Cette dernière a rendu publics les faits après avoir arrêté et présenté à la justice un employé de la commune de Annaba pris en flagrant délit de recel d’objets volés provenant du cimetière français qu’il revendait à un entrepreneur. Une partie de ces produits a pu être récupérée par la police.

Il s’agit notamment de croix de différentes tailles et de statuettes, d’ornements funèbres en fer et en bronze. Le mis en cause va être entendu prochainement par le procureur et on s’attend à de nouvelles arrestations.
Le cimetière chrétien de Annaba est situé sur une artère qui sert de passage entre le centre-ville et le boulevard menant vers les plages.

C’est un endroit assez retiré et peu fréquenté en raison notamment de sa proximité avec le grand parc El-Houria ; il sert d’abri aux délinquants et aux drogués qui y font office de refuge dès la tombée de la nuit.
En nous rendant hier sur les lieux, nous avons découvert qu’une grande partie du mur de protection du cimetière avait été détruite, probablement par les trafiquants.
Le manque d’entretien depuis de longues années est également à l’origine de la dégradation des lieux.
Pis, la partie nord du cimetière est devenue un terrain de football aménagé par les jeunes du quartier résidentiel situé un peu plus loin. Les allées du cimetière étaient jonchées de débris de bois et de pierres, certains caveaux de familles complètement retournés.
Ajoutons que les cimetières musulmans de Sidi Harbet Zaghouane sont, eux aussi, des lieux de débauche la nuit venue, par des bandes de délinquants.

Par Hafiza M, liberte-algerie.com