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Le rhumatisme sévit en Algérie

jeudi 12 mai 2005, par nassim

D’après les spécialistes, plusieurs millions de personnes souffrent de maladies rhumatismales en Algérie.

La sensibilisation pour prévenir les maladies rhumatismales est insuffisante en Algérie.

L’information et la sensibilisation permettent de mieux appréhender ce mal qui prend de plus en plus d’ampleur et touche toutes les tranches d’âge. L’occasion idoine d’en parler et de poser toutes les questions liées à ce sujet a été offerte par les sixièmes journées nationales de rhumatologie qui se sont ouvertes, hier, au palais de la Culture. Un panel d’invités, de spécialistes algériens, belges et français, dont le Pr Thomas Bardin, de l’hôpital Lariboisière, et le Pr Francis Kahn, de l’hôpital Bichat à Paris, ont pris part à cette rencontre de deux jours organisée par la Ligue algérienne anti-rhumatismale, sous l’égide du ministre de la Santé, de la Population et de la Réforme hospitalière et celui de l’Enseignement supérieur. Selon Ladjouze Rezig Aïcha, présidente de cette ligue, il n’existe pas actuellement de chiffres fiables sur cette maladie en Algérie.

Toutefois, un grand nombre de personnes sont concernées par les maladies rhumatismales. A titre indicatif, 2 000 cas de personnes atteintes de rhumatologie sont enregistrés au niveau du service de rhumatologie de Ben Aknoun, ajoute-t- elle. Parmi les formes de rhumatologie les plus dangereuses, la polyarthrite rhumatoïde qui touche surtout la femme à la quarantaine. On estime, en effet, entre 600 000 et 1 000 000 le nombre d’Algériens atteints. D’origine inconnue, la polyarthrite rhumatoïde est une forme de rhumatisme qui touche préférentiellement les articulations des mains mais aussi souvent des épaules, des genoux, des pieds et des hanches. Elle est caractérisée par une inflammation articulaire chronique évoluant par poussées, provoquant progressivement des déformations symétriques des articulations touchées et s’accompagnant de diverses manifestations touchant d’autres organes que les articulations.

C’est aussi la plus fréquente des maladies rhumatismales chroniques inflammatoires de l’adulte. Etant une maladie chronique, elle peut causer des lésions permanentes et être une cause d’invalidité. La prise en charge globale de la polyarthrite rhumatoïde associe, aux médicaments de traitement de fond, des traitements symptomatiques, notamment les anti-inflammatoires, des thérapeutiques locales, des mesures de réadaptation fonctionnelle et une prise en charge psychologique et parfois des interventions chirurgicales.Autre forme de rhumatisme évoquée, la spondylarthrite ankylosante (SA), une forme d’arthrite qui touche les articulations et la colonne vertébrale qui, selon le professeur Ladjouze, n’épargne pas les sujets jeunes. Le docteur Isabelle Tostivint, du groupe hospitalier Pitié-Salpêtrière de Paris, a souligné que les patients suivis en rhumatologie présentent un risque rénal augmenté par leur maladie rhumatologique elle-même, estimant que « les spécialistes qui les traitent doivent être au courant de ces risques-là pour savoir quand et comment dépister les anomalies témoignant d’une atteinte rénale afin de mettre en place des mesures de néphroprotection ».

Par Amel Bouakba, latribune-online.com