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L’Algérie lance un plan de gestion des déchets

lundi 9 janvier 2006, par Samir

D’après Chérif Rahmani, l’Algérie stockerait plus de deux millions de tonnes de déchets dangeureux, un risque majeur pour l’environnement et la santé publique.

Les déchets industriels en Algérie représentent un danger réel pour l’environnement et la population.

Au cours d’une conférence de presse organisée au sein de son département pour présenter un plan national de gestion des déchets et d’élimination des stocks anarchiques, le ministre de l’Environnement et de l’Aménagement du territoire a tenu à mettre en exergue tout le danger que représentent pour l’homme et l’environnement ces quantités d’amiante, de mercure, de pesticides, de cyanure et de produits pharmaceutiques périmés et rejetés par les usines et les industriels. Quelque 325.100 tonnes de ces déchets sont produites chaque année en Algérie, révèle également le ministre, qui avoue que le choix de l’industrialisation comme modèle de développement économique et social dans notre pays durant les trois dernières décennies n’a pas tenu compte des impératifs de protection du citoyen et de son environnement.

Les régions de l’Est détiennent la palme en matière de pollution en Algérie. 45% du total national des déchets spéciaux, soit 145.000 tonnes/an, sont produits dans ces régions, dont le stock est estimé aujourd’hui à 1.100.800 tonnes, ce qui représente 55% des déchets en stock au niveau national. Les wilayas de Annaba et de Skikda se sont ces dernières années particulièrement caractérisées par une forte proportion de déchets et de stocks, notamment le complexe mercuriel de Azzaba et les activités pétrochimiques, le transport des hydrocarbures et ISPAT Annaba qui arrivent en tête de liste dans la production des déchets spéciaux.

Le plan national de gestion des déchets spéciaux (PNAGDES), institué par la loi relative à la gestion, le contrôle et l’élimination des déchets n° 01/19 du 12 décembre 2001, oblige les producteurs de ces déchets à s’acquitter d’une taxe de 10.500 dinars pour chaque tonne de déchet stocké, une manière d’inciter les « pollueurs » à déstocker leurs déchets. Un moratoire de deux années est accordé aux détenteurs de déchets spéciaux dangereux pour se conformer à la loi. Ce plan sera élargi à travers toutes les wilayas d’Algérie.

Synthèse de Samir
D’après le Quotidien d’Oran