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Rapport sur l’économie des hydrocarbures en Algérie

lundi 27 février 2006, par Bilal

L’Algérie aurait encaissé 160 milliards de dollars de recettes pétrolières en cinq ans, selon un rapport du ministère de l’énergie et des Mines.

L’Algérie doit mettre en place une stratégie de valorisation des exportations par un accroissement des volumes et une diversification des produits et des marchés.

Les rédacteurs du rapport estiment ainsi que le nombre de contrats signés par l’Algérie dans cet intervalle de temps (43 en tout), même appréciable, n’est pas élevé, si on le compare à ce qui a été réalisé dans certains pays concurrents. Ils notent aussi que les hydrocarbures, mis en concurrence, selon le régime de partage de production, ont, sur la même période, suscité l’intérêt d’une cinquantaine de compagnies pétrolières, pour 1,5 milliards de dollars d’investissement, en matière d’exploration et de recherche, et pour 9,5 milliards de dollars dans le domaine du développement de gisements d’hydrocarbures, entre autres.

Le rapport du ministère de l’Energie et des Mines, souligne qu’une somme de projets et d’actions montrent les perspectives assignées à la valorisation des hydrocarbures dans leur ensemble. Dans la branche transformation, il a été ainsi réalisé, en partenariat avec les Allemands de l’Inde, une unité de production pour un montant de 90 millions de dollars. Il a été également mis en construction la raffinerie d’Adrar, une usine en partenariat avec les Chinois de CNPC. Toujours, dans la même filière, il a été mis en service l’usine de polyéthylène de Skikda (130 000 TM par an). Le groupe Sonatrach a lancé la réalisation, en partenariat, d’un ensemble de projets pétrochimiques pour un investissement estimé à 14 milliards de dollars, est-il mentionné dans le document en question.

Dans le chapitre relatif à la branche transport par canalisation, il y est écrit : afin de permettre le relèvement des capacités d’évacuation de brut vers le Nord, le groupe a mis en place un nouvel oléoduc reliant Haoud El Hamra à Arzew, d’une longueur de 823 km, sans oublier les perspectives de Medgaz, du Glasi, et du Négal, qui sont en projet. Dans le transport maritime, la compagnie nationale des hydrocarbures a monté cinq postes de chargement en haute mer, au niveau des ports pétroliers d’Arzew, de Skikda et de Béjaïa, pour un investissement établi à 252 millions de dollars, notent les rédacteurs du rapport du ministère de l’Energie et des Mines. La gestion de ces trois ports a été confiée à STH, une filiale détenue à hauteur de 60% par le groupe Sonatrach. Dans le segment production et exportation des hydrocarbures, il est écrit dans ce document que l’énergie primaire est passée de 152 millions de tonnes équivalent en pétrole (Tep) à près de 180 millions de Tep en 2005, soit une croissance annuelle moyenne de 4% et que la production de pétrole a atteint actuellement 1,4 million de barils par jour.

Le rapport dont il s’agit fait savoir que la structure de la production d’énergie primaire constituée, en 1980, de 87% de pétrole et de condensat a considérablement évolué au profit du gaz naturel. Cette évolution, estiment les auteurs de ce document, reflète la mise en adéquation progressive de la structure de l’offre et celle des réserves actuelles, plus importantes en gaz naturel. En matière d’exportations, il y est souligné que, compte tenu de la vulnérabilité de l’Algérie aux fluctuations d’un marché pétrolier incertain, une stratégie de valorisation des exportations par un accroissement des volumes et une diversification des produits et des marchés, a été mis en oeuvre.

Synthèse de Billal
D’après la Tribune