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Trafic de visas au consulat d’Espagne à Oran

mercredi 8 mars 2006, par Samir

Le consulat d’Espagne à Oran est sécoué par le scandale du trafic de visas d’entrée en Espagne.

La France expérimente le visa biométrique au consulat de France à Annaba pour contrer toute falsification.

C’est le quotidien espagnol El Mundo qui a divulgué récemment ce scandale. Depuis, le consulat d’Espagne à Oran vit au rythme des agitations nées de la dénonciation de l’attaché commercial de ladite mission pour concession frauduleuse de visas. Les révélations consacrées au sujet reviennent surtout sur la réaction de la tutelle ibérique laquelle, par l’entremise du ministère des Affaires extérieures, a préféré ignorer “l’affaire” et ne pas prêter attention aux accusations du consul général d’Espagne à Oran, José Matres Manso, relatives à la délivrance frauduleuse de visas pour le territoire de l’Union européenne au printemps 2003 à des hommes d’affaires algériens.

La journaliste fait état également du silence de la sous-secrétaire du ministre de tutelle et de la direction générale des affaires et assistances consulaires qui n’ont pas daigné répondre aux accusations de Manso dénonçant la transmission irrégulière de permis d’entrée en Espagne et par extension dans l’espace Schengen. L’attaché commercial du consulat, Andrés Herrera Mateos, est nommément cité dans cette affaire. On lui reproche notamment d’avoir accordé des visas à des personnes par des moyens détournés, et les bénéficiaires du fameux sésame ne se sont jamais présentés aux contrôles de retour au pays. Le consul a remis à sa tutelle, toujours selon la lecture de l’article, une liste de noms recommandés par Mateos.

Le nouveau consul général fut informé de la situation prévalant au sein de l’office consulaire par le chef des négociations des visas et a demandé à sa hiérarchie le retrait immédiat de l’attaché commercial en déclenchant en parallèle une série d’investigations sur la délivrance de visas et la situation de la comptabilité. On apprendra aussi que Mateos appartiendrait ou serait extrêmement proche des services secrets de son pays, une hypothèse qui expliquerait, peut-être, l’absence de réaction du ministère des Affaires extérieures. Les autorités consulaires espagnoles à Alger et à Oran sont extrêmement discrètes sur cette affaire qui secoue le consulat d’Oran.

Ainsi, cette affaire n’est pas la première à toucher une chancellerie européenne en Algérie. Plusieurs pays préfèrent régler ce type d’affaires dans le secret, procédant à des mutations de diplomates ou d’agents consulaires quand ce ne sont pas des poursuites intentées par leur ministère de tutelle, les Affaires étrangères, dès leur rapatriement.

Synthèse de Samir
D’après Liberté