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Algérie : Alerte à la leishmaniose

dimanche 14 mai 2006, par Samir

L’Algérie a enregistré plus de 30 mille cas de leishmaniose cutanée durant l’année 2005, selon les services de la santé publique qui rappellent que la leishmaniose est une maladie pouvant être très dangereuse, produite par des parasites (leishmanias).

Les leishmanioses sont transmises à l’homme par la piqûre d’un insecte (phlébotome femelle) infecté.

La maladie est en recrudescence en Algérie, affirment les spécialistes de la santé, qui ont indiqué que le nombre de cas a doublé comparativement à l’année 2004, au cours de laquelle il a été recensé 15.000 cas seulement. Les spécialistes de la santé mettent en cause la mauvaise coordination entre les secteurs de la santé, de l’agriculture et de l’environnement dans la lutte contre ce parasite. Les wilayas les plus fortement touchées par cette infection sont Biskra, M’sila, Batna et Djelfa. Mais les spécialistes craignent une propagation de la maladie à d’autres wilayas du nord, étant donné que cette maladie se répand rapidement, d’autant que les conditions le permettent.

En effet, le manque d’hygiène, la prolifération des rats, des insectes et les chiens errants sont des vecteurs de transmission de la maladie. « Il n’y a pas de limites géographiques pour atteindre les régions du nord du pays préservées jusque-là », ont indiqué ces spécialistes afin d’alerter sur l’ampleur que peut prendre cette maladie. La lutte contre ce parasite redouté a fait l’objet de débats lors d’un séminaire international tenu hier à l’hôtel Mercure à Alger, regroupant des experts de la santé, de l’agriculture et de l’environnement, étrangers et nationaux. Le représentant du ministère de la Santé, M. Slimi, a indiqué que la leishmaniose est un problème de santé majeur en Algérie, d’où la nécessité de prévenir et de lutter contre cette maladie, notamment quand on sait que même après la guérison, les lésions dues à la leishmaniose laissent des séquelles visibles, des cicatrices à vie, sans parler du coût de la prise en charge de cette maladie qui revient excessivement cher.

Pour contrecarrer la propagation de cette maladie en Algérie, les pouvoirs publics ont lancé une campagne de prévention et de lutte contre les principaux vecteurs de cette maladie, à savoir les rats qui sont les principaux réservoirs de la leishmaniose cutanée. La campagne en question a débuté le 15 avril et prendra fin le 15 mai prochain. Les services concernés ont traité 163.000 hectares sur les 200.000 infectés par les rongeurs, dans 24 wilayas du pays. Pour ce qui est de l’insecte qui transmet directement la maladie, le « blue tongue », 1.603 sites ont été traités. Les pouvoirs publics ont dû également doubler les mesures de sécurité, notamment au niveau des wilayas frontalières avec la Tunisie. « Car nos confrères tunisiens ont actuellement un véritable problème avec une nouvelle forme de leishmaniose », soutiennent des responsables de la santé.

Synthèse de Samir, algerie-dz.com
D’après le Quotidien d’Oran