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Jean Michel Jarre au Maroc

mercredi 20 décembre 2006, par Rédaction

Le village de Merzouga au Maroc a accueilli le concert de Jean Michel Jarre, le célèbre auteur compositeur français de musique électronique.

Jean Michel Jarre en concert au Maroc

« Water for life », c’était le thème du spectacle que le compositeur et musicien français avait choisi, en tant qu’ambassadeur de bonne volonté de l’UNESCO. L’évènement marquait également la fin de l’année internationale des déserts et de la désertification. « Si le président Bush avait conscience de la valeur de l’or bleu, c’est le Canada que les États-Unis auraient envahi, et non pas l’Irak », a-t-il lancé d’office. Et tout au long du concert de Jean Michel Jarre au village de Merzouga au Maroc, des données alarmantes défilaient sur les écrans. « En Arizona, un terrain de golf consomme plus d’eau par jour que la ville de Fès ne le fait en un mois », « Chaque année, l’Arctique perd 8% de sa calotte glaciaire », ou encore « Une espèce animale s’éteint toutes les vingt minutes ».

Un peu plus tôt, en conférence de presse, l’artiste a rappelé le lien inéluctable entre l’accès à l’eau potable et l’alphabétisation des femmes. « Dans les villages d’Afrique, ce sont elles qui sont chargées d’aller chercher l’eau. Le puits se trouve souvent à des kilomètres de leurs maisons, et elles n’ont plus le temps d’aller à l’école ». En plus de la présence sur scène d’un traducteur, Jarre a fait l’effort d’apprendre quelques phrases en arabe. « Nous avons beaucoup à apprendre des gens du désert », a-t-il affirmé. L’objectif de sensibilisation du concert organisé au Maroc aura-t-il été atteint ? Personne ne peut vraiment y répondre. Mais ce qui est certain, c’est que Jean Michel Jarre a fait vivre un moment unique à la petite communauté des Merzougis.

La force de Jarre a été d’intégrer des artistes marocains à la production, et de lui donner ainsi une couleur locale, très à propos. L’orchestre moderne de musique arabe et l’orchestre philharmonique national du Maroc ont pu accompagner la célèbre Saïda Charaf et le Choeur des Alizés. Comme par magie, la musique traditionnelle marocaine s’est imbriquée sans fausse note au style futuriste de Jarre. Ce sont tout de même les pièces modernes et rythmées, comme Light my sky , qui ont le plus fait danser les spectateurs. Dans la foule, il y avait des gens de tous les horizons. Les jeunes Merzougis, pour qui la soirée était une occasion inespérée de faire la fête, lançaient et relançaient leurs turbans à travers les rayons laser.

Synthèse de Mourad
D’après l’Economiste