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Éliminatoires du Mondial et de la Can 2006 : Algérie 0 - Angola 0

dimanche 6 juin 2004, par Hassiba

Les Verts peuvent remercier le referee tunisien, Mourad Daami. C’est le sentiment général qui s’est dégagé en fin de partie de cette difficile entame des Verts à Annaba, face aux “Palencas Negras”.

Un nul qui aurait facilement dû se transformer en défaite, en désillusion si le directeur du jeu avait sanctionné au moins la 2e charge de Zafour sur le centre-avant angolais, Maurito.

On jouait la 88’ et la sentence “logique” aurait pu faire craquer le temple bônois. Un stade du 19-Mai-56 qui avait longtemps attendu cet éclair de Cherrad, Arrache ou encore Ziani. En vain. Le groupe aligné par le Belge Robert Waseige donnait l’impression d’être tétanisé par l’ambiance toute soussienne créée dans la ville, et dans tout le pays. Pourtant dès la 2’ du jeu, Cherrad avait entrepris une bicyclette qui pouvait décrisper l’atmosphère surchauffée. Le portier angolais ne sera pas pour autant impressionné, tant les Verts n’avaient rien tenté de dangereux en mesure, en tout cas de le taquiner.

43 minutes durant, l’EN de Waseige regardait son adversaire prendre ses repères. A telle enseigne qu’après le round d’observation et la sortie prématurée de Antar Yahia aidant, l’on s’apercevait que Figueiredo et les siens entraient pleinement dans leur match. Gonçalves, en fin tacticien, a bien étudié ce qui est censé être le jeu algérien. Belmadi, Zaoui, Cherrad et surtout Arrache sont inopérants. Dans ce quatuor, et avec des difficultés à stabiliser ses arrières, les mouvements offensifs des Algériens sont moins tranchants en raison surtout d’un excès de crispation peu toléré dans ce genre d’épreuve. Le stade ne croyait pas ses yeux. Ses héros de la CAN 2004 sont méconnaissables. Et l’attitude de ce public venu nombreux n’est pas également exempte de reproche. Le stade devenait de plus en plus “glacial” au moment où les joueurs avaient besoin d’encouragements. Le scénario parfait pour donner des ailes aux Angolais, disciplinés dans tout ce qu’ils entreprenaient.

Le dernier quart d’heure fera valoir un suspense mortel. Les Angolais ratent un face-à-face et sont privés de deux pénalties. L’Algérie aura trois chances (et non pas une seule) pour gagner son match. Mais Badache qui n’avait jamais été sélectionné chez les Verts aura la malchance de reprendre les ballons loin du cadre de Joa Ricardo Pereira (87’, 88’ et 90’ + 1’). La chance n’était pas du côté des Algériens. Mais pas uniquement. L’ensemble incorporé par Waseige montrait de larges “fissures”. L’édifice est à revoir au risque de subir l’inévitable faille dans deux semaines à Harare, puis le 4 juillet contre le Nigeria à Abuja. De quoi inquiéter tout un peuple.

Fiche Technique :
Annaba, stade du 19-Mai-56, temps beau, terrain en parfait état, éclairage satisfaisant, affluence record (60 000 spectateurs environ)

Arbitrage du trio Daâmi- Adjengui-Djeloul (Tunisie).

Avts. : Zafour (21’) Algérie Love Kabungula (27’), Jacintho (53’) Angola. Algérie : Benhamou - Raho - Belhadj - Zafour - Antar Yahia puis Arribi (24’) - Mansouri - Kerkar puis Badache (46’) - Cherrad - Belmadi puis Achiou (64’) - Arrache - Ziani.

Ents. : Waseige et Cherradi

Angola : Joa Ricardo Pereira - Jacintho - Carlos P. Joa - Figuereido - André Macanga puis Chinho (89’) - Love Kabungula puis Flavio (65’) - Burno Mauro - Nuno Maurito - Frederico Santos “Freddy” - Zi Caranga - Elisio. Ent. : Oliveira Gonçalves.

Par Mokrane Harhad , Le Soir d’Algérie