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Prometteuse dynamique culturelle à Béjaïa

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  • Prometteuse dynamique culturelle à Béjaïa

    La culture ne peut se faire entre quatre murs. Elle n’a jamais été une question de bureaucratie, de discours mielleux ou de déclarations de bonnes intentions. La culture a, en revanche, besoin d’air, de grands espaces, de liberté, de création et d’actions concrètes.

    Parler des missions institutionnelles de la direction de la culture ou de celles du ministère de tutelle revient à potasser les coupures froides du Journal officiel sans toucher vraiment au fond du problème.

    Evoquer ses personnels, son budget, ses moyens matériels et financiers, c’est comme faire l’inventaire d’une riche liste d’ingrédients qui ne font pas nécessairement un bon plat. Donc, pour plus d’efficacité, il est préférable de passer à la loupe ce qui se fait réellement sur le terrain : les activités des établissements publics, la relation entre ces derniers et les créateurs, les initiatives associatives et privées, l’état présent du patrimoine matériel et immatériel, l’animation, ou encore l’importance de tout cela aux yeux du grand public.

    Toujours relégué au second plan, le secteur de la culture reprend progressivement sa place à la faveur de l’intérêt qui lui a été accordé depuis le début des années 2000. Le retour de la stabilité a encouragé de nombreux artistes à travailler et à monter des projets dans le pays.

    Des maisons d’édition, des studios de musique, des coopératives théâtrales, des sociétés de spectacles et des ateliers de cinéma ont effectivement vu le jour au cours de cette période. L’embellie financière a également permis aux pouvoirs publics d’investir dans ce domaine vital. Ce juste retour des choses est remarquable à travers tout le pays.

    Béjaïa n’est pas en reste, puisqu’on y a enregistré ces deux dernières années un regain notable de l’activité culturelle. Sur le plan officiel, la direction de tutelle a initié d’importants chantiers, notamment en ce qui concerne les travaux de restauration des édifices patrimoniaux. La vieille mosquée de la casbah, la medersa et le mausolée de Cheikh Aheddad ont été réhabilités. Des études sont en cours pour la restauration et la conservation des sites historiques comme l’école coranique de Sidi Yahia El Aïdli, les portes Fouka et Sarazine, la Qalaa des Ben Abbas et les forts Gouraya et Sidi Abdelkader.

    Des demandes d’inscription de budgets ont été faites pour la sauvegarde d’autres joyaux architecturaux à l’image de la ville romaine de Tiklat, de la koubba de Sidi Yahia Abou Zakaria ou encore de Bordj Moussa. En matière d’infrastructures, la direction a lancé des travaux de rénovation et de modernisation de la maison de la culture, du Théâtre régional et de la cinémathèque. Elle s’emploie présentement à aménager l’ancien tribunal en annexe de l’Ecole nationale des beaux-arts, après l’ouverture d’une représentation locale de la Bibliothèque nationale sur le joli site de la casbah. Les services publics ont aussi repris en main bon nombre de centres culturels communaux, en contribuant dans la même démarche à la dotation des bibliothèques municipales en ouvrages.

    Dans le volet animation, des progrès notables ont été enregistrés. Les artistes de Béjaïa ont été sollicités pour des semaines culturelles à Alger, Aïn Defla, Khenchela et Relizane. Ils ont aussi accueilli leurs homologues de sept autres wilayas du pays , dont Sétif et Illizi.

    Des mouvements qui permettent aux gens de se voir et de nouer des relations. Œuvres des associations ou des institutions publiques, nombre de manifestations périodiques s’ancrent progressivement dans les mœurs locales. Les journées cinématographiques (Preject’Heurts), les rencontres du film documentaire (Cinéma et mémoires) et les journées du théâtre pour enfants (TRB) ainsi que le Festival de la chanson kabyle, que la tutelle vient d’institutionnaliser, constituent autant de rendez-vous majeurs qui attirent public et professionnels. En somme, on assiste à une espèce de dynamique que la tutelle se doit d’encourager davantage. On ne peut parler de vie culturelle permanente, mais ce sont déjà autant de bourgeons qui préparent les printemps futurs.

    Par La Tribune
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