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"Saad Hariri et Nasrallah se sont rencontrés dans la nuit de dimanche à lundi", a indiqué le responsable. "Le lieu de la rencontre restera secret pour des raisons de sécurité."
Les deux hommes ont "durant la réunion, affirmé l'importance de l'unité nationale et de la paix civile et la nécessité de prendre les mesures nécessaires pour prévenir la tension sur la scène locale", selon un même communiqué publié par le bureau de M. Hariri et le Hezbollah.
Ils ont également souligné la nécessité de "consolider le dialogue national pour contrer les dissensions indépendamment des divergences politiques entre les parties".
MM. Hariri et Nasrallah "se sont mis d'accord pour poursuivre les contacts bilatéraux et à encourager l'atmosphère de dialogue", affirme le document.
Le Courant du Futur de M. Hariri mène la majorité parlementaire antisyrienne tandis que le Hezbollah dirige le camp soutenu par Damas et Téhéran.
Les deux hommes s'étaient rencontrés pour la dernière fois en mars 2006 lors d'une session du dialogue national.
Cette nouvelle rencontre, attendue de longue date, survient quelques jours avant la reprise le 5 novembre du dialogue national, dont la principale pomme de discorde est l'armement du Hezbollah.
"C'est une rencontre très positive", a déclaré le député du Hezbollah Hassan Hoballah. "Elle contribue à renforcer l'union nationale et à jeter les bases de l'entente, de même qu'elle crée un climat positif pour les élections législatives" au printemps 2009.
"Toute réconciliation entre les parties libanaises renforce le dialogue et contribuera au succès des efforts visant à trouver des solutions aux questions qui font l'objet de désaccords au Liban", a ajouté le député.
Une délégation du Hezbollah avait rencontré M. Hariri le 24 septembre et lui avait remis une invitation à rencontrer M. Nasrallah.
Les relations entre le Courant du Futur et le Hezbollah se sont gravement détériorées à la suite de combats meurtriers entre partisans des deux bords en mai, les pires affrontements depuis la guerre civile (1975-1990), à la suite d'une grave crise politique de 18 mois.
Un accord conclu à Doha a mis fin au blocage en mai, permettant l'élection d'un président de la République après un vide de six mois et la formation d'un gouvernement d'union nationale.
AFP
(الفتنة نائمة لعن الله من أيقظها)