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L'Amérique du Sud tente de s'unir face à la crise

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  • L'Amérique du Sud tente de s'unir face à la crise

    Dix pays d'Amérique latine se sont réunis lundi à Brasilia pour discuter d'actions concertées face à la tourmente financière qui touche de plein fouet le continent après avoir réagi en ordre dispersé.

    Les quatre pays du Mercosur, le marché commun sud-américain (Argentine, Brésil, Uruguay et Paraguay) se sont retrouvés avec les pays associés à ce bloc économique (Chili, Bolivie, Pérou, Equateur et Colombie) et le Venezuela en cours d'intégration.

    La réunion des ministres des Affaires étrangères et de l'Economie ainsi des présidents des banques centrales de ces dix pays a été précédée d'une séance de travail informelle d'une heure entre les représentants du seul Mercosur qui ont expliqué la situation dans leurs pays respectifs, alors que les marchés étaient toujours affolés par la crainte de récession généralisée.

    Avec le Venezuela, le bloc commercial du Mercosur représente un géant de 12,7 millions de km2, plus de 250 millions d'habitants et 75% du produit intérieur brut sud-américain, soit 1.000 milliards de dollars.

    Après avoir affirmé pendant plusieurs semaines que "le tsunami" financier qui ravageait les Etats-Unis et l'Europe ne provoquerait que des "vaguelettes" sur le continent, selon le mot du président brésilien Luiz Inacio Lula da Silva, les pays de la région ont réalisé qu'ils n'échapperaient pas à la crise mondiale.

    Le signe le plus marquant a été la chute libre de nombreuses Bourses, à commencer par celle de Sao Paulo, la première en Amérique latine, qui a perdu la moitié de sa valeur en quelques semaines.

    Tous sont aussi confrontés à la chute des prix des matières premières (pétrole, minerais, produits agricoles), principales exportations du sous-continent à l'origine de leur forte croissance ces dernières années.

    Le Brésil et le Mexique ont également dépensé des milliards de dollars pour tenter d'enrayer la chute de leurs monnaies face au dollar, en vain jusqu'à présent.

    Mais, jusqu'à maintenant, les pays de la région n'ont réagi qu'en ordre dispersé à la crise. Le Brésil, excédentaire de 10 milliards de dollars dans ses échanges avec ses voisins, craint ainsi avant tout un retour à des mesures protectionnistes, comme la hausse des barrières douanières récemment décidées par l'Argentine.

    Après avoir réclamé un meilleur échange d'informations, le chef de la diplomatie brésilienne, Celso Amorim a laissé entendre qu'il ne fallait pas attendre de décisions concrètes de la réunion.

    "Personne n'a de réponse immédiate. Nous n'avons pas l'illusion que nous allons résoudre tous les problèmes", a averti M. Amorim en fin de semaine dernière.

    "La réunion sera destinée à échanger nos expériences et à discuter des actions que nous pourrons adopter de façon coordonnée et transparente", a-t-il souligné.

    En dépit de son ambition modeste, un diplomate brésilien a souligné "l'importance de cette réunion". "Je n'ai pas souvenir d'une occasion où dix pays sud-américains se sont réunis de façon extraordinaire pour discuter d'une crise ponctuelle", a-t-il dit à l'AFP.

    Les chefs d'Etat de l'ensemble de l'Amérique latine auront une nouvelle occasion de se concerter, au sommet ibéro-américain qui réunit du 29 au 31 octobre au Salvador les dirigeants de la région, de l'Espagne et du Portugal.

    source : AFP
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