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Tanger:200 entreprises à l’arrêt, 50.000 ouvriers au chômage

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  • Tanger:200 entreprises à l’arrêt, 50.000 ouvriers au chômage

    Jeudi noir, la journée la plus arrosée de l’histoire de Tanger restera dans les annales de la ville. Plus de 176 millimètres de pluie sont tombés sur la ville en l’espace de quelques heures provoquant un chaos jamais vécu auparavant.
    Une très forte averse s’était déclarée au-dessus du périmètre urbain de Tanger dès midi. Mais c’est vers 14h que la grosse pluie a commencé à se déverser sur les rues et les environs de Tanger.
    La circulation dans la ville était complètement bloquée dès 16h. Les principaux accès étaient submergés par les flots. Pannes et embourbements ont immobilisé les véhicules. Une fois les eaux évacuées, la circulation continuait d’être bloquée par quelques véhicules à l’arrêt, abandonnés dans la hâte par leurs conducteurs.
    Le rond-point Souani, celui de Castilla, Place Mozart, étaient impraticables pendant une bonne partie de l’après-midi.
    La situation était encore plus grave à la place de la Ligue arabe, Riad Tétouan comme l’appellent les Tangérois. Cette place dessert la route de Tétouan, qui mène à la zone industrielle de la ville. Elle a été transformée en un véritable lac d’environ un mètre de profondeur par endroits. La place qui sert de passage obligé, non seulement pour les véhicules mais aussi pour les piétons des quartiers avoisinants, tel celui de Haoumat Chouk, ressemblait à une grande mare. Des véhicules des forces de l’ordre essayaient de retenir les conducteurs imprudents en leur barrant la route et en empêchant les trop hardis d’être emportés par les flots.
    A noter que les bons samaritains ne manquaient pas. Des volontaires aidaient les passants voulant traverser les chaussées inondées en leur indiquant les pièges à éviter, d’autres s’occupaient des enfants et des vieux en les faisant traverser les flots d’eau et même en les portant sur leur dos.
    La zone de Moghogha, de par sa position géographique (en dessous du niveau de la mer) a été au centre de la tragédie cette nuit. Le bilan provisoire fait état de l’arrêt de la totalité de la ZI ainsi que des unités de la zone d’ Al Majd, soit 200 entreprises et 50.000 ouvriers au chômage. Les pertes matérielles se chiffrent en centaines de millions de dirhams, d’après Adil Rais, président de l’Association de la zone industrielle de Tanger (AZIT).
    Selon des témoignages récoltés sur place, de nombreux ouvriers qui y travaillaient ont été bloqués. Certains parlent de plusieurs milliers de travailleurs qui auraient été obligés de se réfugier dans les étages supérieurs de leurs usines, craignant la montée des eaux. En certains points, la hauteur des eaux a atteint près de 2 mètres transformant Moghogha en un archipel de bâtisses.
    Plusieurs employés, les plus hardis, ont essayé de traverser à pied. Des témoignages parlent de noyades, alors que d’autres racontent comment des voitures et même des fourgons entiers ont été emportés par les flots. «J’ai vu comment un pick-up transportant quatre personnes dérivait traîné par les flots avant de plonger. Deux personnes sont sorties indemnes, quant aux autres elles ont été emportées par le courant», raconte un employé d’une usine de textile.
    Selon les derniers chiffres officiels, le nombre de morts serait de cinq, même si certains pensent qu’il devra être rapidement revu à la hausse. «La plupart des employés travaillant dans la zone sont, en effet, des personnes issues d’autres villes et vivant seules à Tanger. Ce n’est que plus tard qu’elles seront portées disparues par leurs voisins ou leurs familles», souligne le responsable d’une usine de textile.
    A la zone, mines crispées, les responsables ne cachent pas leur indignation. La zone qui présente un grand risque d’inondation du fait de sa position par rapport au niveau de la mer se trouve menacée par la proximité de oued Mghogha qui connaît d’importantes crues en cas de fortes précipitations. «A maintes fois, nous avons attiré l’attention des autorités et des responsables sur les risques d’inondation, mais rien n’y est fait», explique Rais.
    leconomiste

  • #2
    bah oui toute une zone industriele de morora devasté.....les assurance vont bien laché de l'argent

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