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Un harrag pas comme les autres.

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    Revenu clandestinement de Marseille : Un harrag pas comme les autres

    Réussir clandestinement un périple de la plage d’El Chatt (El Tarf) jusqu’à l’île de la Sardaigne, brûler les frontières italo-françaises pour rejoindre Marseille, regagner Annaba par le car-ferry Tassili II, Merah Ramdane, mineur, l’a fait.

    Agé de 17 ans, ce jeune harrag détient le nouveau record des harraga. Il a été signalé hier par l’équipage du Tassili II aux services de la station maritime et de la police des frontières (PAF) après avoir été découvert par le mécanicien du bateau dans la salle des machines. Dans le bureau de Zaïdi Abdelaziz, chef de la station maritime principale des garde-côtes de Annaba, Ramdane n’était pas avare en propos. Malgré son air lugubre et son teint blafard, Zinou, comme aiment à l’appeler ses amis de Sidi Salem (El Bouni), n’a pas hésité à raconter sa « croisière » peu ordinaire. Son gilet et son jean froissés, de vieilles baskets noires sont sa tenue de voyage qu’il n’a pas eu les moyens de changer depuis son départ, le 26 août 2008. « Ils étaient une vingtaine à avoir embarqué vers 23h à partir de la plage d’El Chatt (El Tarf) sur une embarcation artisanale.

    Bien que non programmé, je me suis faufilé parmi les harraga. Avant d’arriver, nous avons été interceptés par les gardes-côtes italiens qui nous ont conduits au centre des réfugiés. Adultes et mineurs étaient logés séparément », raconte Zinou. Cette séparation est dictée dans les dispositions de la Convention internationale des droits de l’enfant qui a été, faut-il le noter, ratifiée par l’Italie ; ces dispositions prévoient que les mineurs non accompagnés ne sont pas expulsables. Le pays d’accueil est censé les protéger et les mettre à l’abri des périls qui les guettent en cas d’abandon, telles la délinquance, la drogue, l’exploitation, la traite ou la prostitution. Pour ce faire, l’Italie doit les placer dans des foyers d’accueil et leur dispense même une éducation avant leur remise aux services sociaux du pays d’origine, à défaut d’un retour dans leur famille.

    Ce qui n’est pas le cas du jeune Ramdane. « J’ai été libéré un mois après une prise en charge totale. Après quelques jours de reconnaissance des lieux, essentiellement à Naples (Italie), j’ai décidé de tenter ma chance à Marseille (France). Pour ce faire, j’ai emprunté clandestinement le train Naples-Marseille. Arrivé sur les lieux, je n’ai pas réussi à me débrouiller un travail. Un compatriote m’a conseillé de revenir au bled via un bateau de voyageurs algérien. C’est ce que j’ai fait », poursuit l’adolescent qui attend sa mère dans les locaux de la station maritime pour être présenté au procureur près le tribunal de Annaba. Orphelin de père, Ramdane est issu d’une famille nombreuse et démunie. Accompagné par sa mère lors de sa présentation au procureur, l’adolescent a été libéré par le magistrat qui, de source judiciaire, a été très sensible à sa situation.
    El Watan
    Mieux vaut un cauchemar qui finit qu’un rêve inaccessible qui ne finit pas…

  • #2
    une belle balade!
    on fait avec..........

    Commentaire

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