Des dizaines de tonnes d’héroïne, cocaïne et cannabis partent chaque année d’Amérique latine, d’Afghanistan et d’Afrique vers l’Europe. Un narcotrafic qui finance organisations criminelles et terroristes de part le monde et menace la stabilité de nombreux Etats.
Principale source de financement des seigneurs de la guerre et des talibans, la production d’héroïne a battu tous les records en Afghanistan durant l’année 2007, approvisionnant désormais le marché mondial des opiacés à hauteur de 93 %.
Pour lutter contre ce fléau et amoindrir le trésor de guerre des insurgés islamistes sur le sol afghan, les pays de l’OTAN sont parvenus, à Budapest, le 10 octobre 2008, à un accord pour que la Force internationale d’assistance à la sécurité soit, sous condition, autorisée à s’attaquer à la culture du pavot.
"En ce qui concerne la lutte anti-drogue, la force internationale" placée sous commandement de l’OTAN, l’ISAF, "est autorisée à agir de concert avec les Afghans contre les installations et les individus soutenant l’insurrection, comme prévu par le plan d’opération existant", a déclaré James Appathurai, le porte-parole de l’Alliance atlantique.
Ceci, a-t-il souligné, est "fondé sur une demande du gouvernement afghan" et "est conforme aux résolutions du Conseil de sécurité de l’ONU" sur la lutte contre le trafic de drogue et sur le mandat des 50 700 soldats de l’ISAF. Pour répondre aux préoccupations de pays comme l’Allemagne, la France, l’Espagne et l’Italie, ce genre d’opérations ne sera toutefois mené que "par des troupes qui y auront été dûment autorisées par leurs gouvernements respectifs".
Outil de déstabilisation du régime d’Hamid Karzaï, qui compterait en outre pour 50 % environ dans l’économie afghane et financerait à hauteur de 60 à 80 millions de dollars par an des réseaux liés à l’insurrection, le trafic d’opium et d’héroïne gangrène de nombreuses autres régions du monde. Au Mexique, la lutte contre le trafic de drogue et la guerre entre cartels, qui a fait plus de 3 800 morts depuis le début de l’année, est qualifiée de "priorité de sécurité nationale".
De son côté, le chef d’Etat burkinabè, Blaise Compaoré, qui préside actuellement la Communauté Economique Des Etats de l’Afrique de l’Ouest (CEDEAO), appelle à "une coopération renforcée entre l’Afrique de l’Ouest, l’Europe et l’Amérique latine" dans la lutte contre le narcotrafic, qui ne cesse de tisser ces réseaux dans l’ouest de son continent.
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Excellente analyse (et surprenantes révélations) sur le sujet dans l'émission "C dans l'air" de France5.
Vidéo (1h07)
http://www.france5.fr/c-dans-l-air/i..._rubrique=1004
Principale source de financement des seigneurs de la guerre et des talibans, la production d’héroïne a battu tous les records en Afghanistan durant l’année 2007, approvisionnant désormais le marché mondial des opiacés à hauteur de 93 %.
Pour lutter contre ce fléau et amoindrir le trésor de guerre des insurgés islamistes sur le sol afghan, les pays de l’OTAN sont parvenus, à Budapest, le 10 octobre 2008, à un accord pour que la Force internationale d’assistance à la sécurité soit, sous condition, autorisée à s’attaquer à la culture du pavot.
"En ce qui concerne la lutte anti-drogue, la force internationale" placée sous commandement de l’OTAN, l’ISAF, "est autorisée à agir de concert avec les Afghans contre les installations et les individus soutenant l’insurrection, comme prévu par le plan d’opération existant", a déclaré James Appathurai, le porte-parole de l’Alliance atlantique.
Ceci, a-t-il souligné, est "fondé sur une demande du gouvernement afghan" et "est conforme aux résolutions du Conseil de sécurité de l’ONU" sur la lutte contre le trafic de drogue et sur le mandat des 50 700 soldats de l’ISAF. Pour répondre aux préoccupations de pays comme l’Allemagne, la France, l’Espagne et l’Italie, ce genre d’opérations ne sera toutefois mené que "par des troupes qui y auront été dûment autorisées par leurs gouvernements respectifs".
Outil de déstabilisation du régime d’Hamid Karzaï, qui compterait en outre pour 50 % environ dans l’économie afghane et financerait à hauteur de 60 à 80 millions de dollars par an des réseaux liés à l’insurrection, le trafic d’opium et d’héroïne gangrène de nombreuses autres régions du monde. Au Mexique, la lutte contre le trafic de drogue et la guerre entre cartels, qui a fait plus de 3 800 morts depuis le début de l’année, est qualifiée de "priorité de sécurité nationale".
De son côté, le chef d’Etat burkinabè, Blaise Compaoré, qui préside actuellement la Communauté Economique Des Etats de l’Afrique de l’Ouest (CEDEAO), appelle à "une coopération renforcée entre l’Afrique de l’Ouest, l’Europe et l’Amérique latine" dans la lutte contre le narcotrafic, qui ne cesse de tisser ces réseaux dans l’ouest de son continent.
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Excellente analyse (et surprenantes révélations) sur le sujet dans l'émission "C dans l'air" de France5.
Vidéo (1h07)
http://www.france5.fr/c-dans-l-air/i..._rubrique=1004
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