Télévision
Les ambitions cathodiques du groupe Benjelloun ·
Le projet de la chaîne La3 déposé devant la Haca
· Un investissement de 180 millions de DH
· La proximité pour capter les déperditions d’audience
Le compte à rebours est enclenché pour les nouvelles licences TV.
Plus que deux mois avant l’annonce officielle par la Haca des nouvelles chaînes retenues. Les derniers dossiers de candidatures ont été déposés, mardi 28 octobre. Le prochain rendez-vous est prévu mi-novembre devant les membres de la Haca. Les candidats seront appelés à défendre leurs projets et convaincre les commissions d’évaluation de la Haute autorité. Le verdict final devrait tomber fin décembre.
Parmi les projets de chaînes, celui du groupe Othman Benjelloun. La chaîne de Finance.com a des arguments solides. Elle sera baptisée La3 (Attalita en arabe). A priori, le concept est vendeur! Il séduit de par son assise financière, son positionnement, sa logistique et sa cible.
Montant global de l’investissement: 180 millions de DH, dont quelque 30 millions seront injectés dans 3 studios de production (2.000 m2) à Casablanca. Le retour sur investissement est ambitieux: il est estimé à 20% par an. Le staff de la future petite lucarne sera réduit au maximum: le management compte sous-traiter l’essentiel des travaux à des prestataires externes telles que Sigma Technologies, agences de productions et autres intégrateurs techniques à l’instar de Sofratev, filiale de Finatech. En tout et pour tout, on prévoit une centaine de collaborateurs entre management, techniciens, journalistes, animateurs... La force de frappe de La3 est son business model. «Il s’agit de démocratiser la publicité audiovisuelle», confie le management. Mais comment y arriver? La télé fera en sorte à créer des modèles de production low cost.
«Si notre projet est retenu, La3 aura un positionnement de chaîne généraliste, complémentaire à l’offre existante nationale», annonce Moncef Belkhayat, président du directoire d’Africa Teldis & Communication (Atcom, filiale du groupe Finance.com). Le business plan prévoit de capter les déperditions de l’audiovisuel public estimé à 60% en 10 ans. Une audience que récoltent aujourd’hui les télés satellitaires.
La future chaîne s’adressera, selon Belkhayat, principalement à la famille avec une offre compétitive face au satellitaire. «Nous la voulons généraliste avec un contenu de proximité et à forte identité marocaine», renchérit le président d’Atcom. Aux yeux de Belkhayat, ce sera surtout une nouvelle manière de réaliser, une fraîcheur, un changement de ton... Une approche assez détendue et ludique où le divertissement sera mis en exergue.
Les concepteurs de La3 prévoient de couvrir l’ensemble du territoire national en deux ans. Le temps qu’il faudra pour déployer la technologie. Dans un premier temps, il sera surtout question de couvrir les bassins de population les plus importants. Pour y arriver, le management compte faire jouer de nombreuses synergies entre filiales. La future télé sera adossée principalement à Atcom en tant que partenaire financier. Pour le volet production et développement de contenu, l’on fait appel à l’expérience de la filiale Sigma Technologies. Des partenaires étrangers figurent également dans le tour de table de La3. Il s’agit des Espagnols TV Labs et Best TV. Le premier est aujourd’hui leader en termes de plates-formes de services et provider de chaînes espagnoles et italiennes. Il est aussi prestataire de services de contenu pour le compte de télévisions numériques terrestres en Europe de l’Est.
Aventure africaine
Au cas où le projet de chaîne serait retenu et s’il s’avère un véritable succès commercial, «nous aurons la possibilité d’émettre nos programmes en partenariat avec des chaînes satellitaires», souligne Belkhayat. «Nous pourrons même leur fournir des programmes», ajoute-t-il. L’enjeu, est de parvenir à produire pour toute chaîne satellitaire qui souhaite couvrir l’Afrique à travers une programmation adaptée. «Nous serons donc prestataires de programmes. Mais dans un premier temps, nous préférons nous positionner d’abord au Maroc», signale-t-il.
Les ambitions cathodiques du groupe Benjelloun ·
Le projet de la chaîne La3 déposé devant la Haca
· Un investissement de 180 millions de DH
· La proximité pour capter les déperditions d’audience
Le compte à rebours est enclenché pour les nouvelles licences TV.
Plus que deux mois avant l’annonce officielle par la Haca des nouvelles chaînes retenues. Les derniers dossiers de candidatures ont été déposés, mardi 28 octobre. Le prochain rendez-vous est prévu mi-novembre devant les membres de la Haca. Les candidats seront appelés à défendre leurs projets et convaincre les commissions d’évaluation de la Haute autorité. Le verdict final devrait tomber fin décembre.
Parmi les projets de chaînes, celui du groupe Othman Benjelloun. La chaîne de Finance.com a des arguments solides. Elle sera baptisée La3 (Attalita en arabe). A priori, le concept est vendeur! Il séduit de par son assise financière, son positionnement, sa logistique et sa cible.
Montant global de l’investissement: 180 millions de DH, dont quelque 30 millions seront injectés dans 3 studios de production (2.000 m2) à Casablanca. Le retour sur investissement est ambitieux: il est estimé à 20% par an. Le staff de la future petite lucarne sera réduit au maximum: le management compte sous-traiter l’essentiel des travaux à des prestataires externes telles que Sigma Technologies, agences de productions et autres intégrateurs techniques à l’instar de Sofratev, filiale de Finatech. En tout et pour tout, on prévoit une centaine de collaborateurs entre management, techniciens, journalistes, animateurs... La force de frappe de La3 est son business model. «Il s’agit de démocratiser la publicité audiovisuelle», confie le management. Mais comment y arriver? La télé fera en sorte à créer des modèles de production low cost.
«Si notre projet est retenu, La3 aura un positionnement de chaîne généraliste, complémentaire à l’offre existante nationale», annonce Moncef Belkhayat, président du directoire d’Africa Teldis & Communication (Atcom, filiale du groupe Finance.com). Le business plan prévoit de capter les déperditions de l’audiovisuel public estimé à 60% en 10 ans. Une audience que récoltent aujourd’hui les télés satellitaires.
La future chaîne s’adressera, selon Belkhayat, principalement à la famille avec une offre compétitive face au satellitaire. «Nous la voulons généraliste avec un contenu de proximité et à forte identité marocaine», renchérit le président d’Atcom. Aux yeux de Belkhayat, ce sera surtout une nouvelle manière de réaliser, une fraîcheur, un changement de ton... Une approche assez détendue et ludique où le divertissement sera mis en exergue.
Les concepteurs de La3 prévoient de couvrir l’ensemble du territoire national en deux ans. Le temps qu’il faudra pour déployer la technologie. Dans un premier temps, il sera surtout question de couvrir les bassins de population les plus importants. Pour y arriver, le management compte faire jouer de nombreuses synergies entre filiales. La future télé sera adossée principalement à Atcom en tant que partenaire financier. Pour le volet production et développement de contenu, l’on fait appel à l’expérience de la filiale Sigma Technologies. Des partenaires étrangers figurent également dans le tour de table de La3. Il s’agit des Espagnols TV Labs et Best TV. Le premier est aujourd’hui leader en termes de plates-formes de services et provider de chaînes espagnoles et italiennes. Il est aussi prestataire de services de contenu pour le compte de télévisions numériques terrestres en Europe de l’Est.
Aventure africaine
Au cas où le projet de chaîne serait retenu et s’il s’avère un véritable succès commercial, «nous aurons la possibilité d’émettre nos programmes en partenariat avec des chaînes satellitaires», souligne Belkhayat. «Nous pourrons même leur fournir des programmes», ajoute-t-il. L’enjeu, est de parvenir à produire pour toute chaîne satellitaire qui souhaite couvrir l’Afrique à travers une programmation adaptée. «Nous serons donc prestataires de programmes. Mais dans un premier temps, nous préférons nous positionner d’abord au Maroc», signale-t-il.
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