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Qu’apporterait l’élection d’Obama à l’Afrique ?

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  • Qu’apporterait l’élection d’Obama à l’Afrique ?

    L’engouement des Africains en faveur de l’élection de Barack Obama à la Maison-Blanche s’expliquerait par la nouvelle dimension qu’il donnera à la politique étrangère des États-Unis, si l’on se fie aux déclarations de spécialistes qui connaissent ce continent et surtout ceux qui dirigent des programmes ou occupent des fonctions au sein de l’administration fédérale.

    C’est, d’ailleurs, l’avis d’un spécialiste en charge du programme Afrique, M. Howard Wolpe, directeur du programme Afrique au Woodrow Wilson Center for International Scholars de Washington. «L’accession de M. Obama à la Présidence aurait une énorme puissance politique symbolique sur l’ensemble du continent», a déclaré M. Wolpe au journaliste d’America.gov.

    «Le fait qu’un homme d’origine africaine puisse devenir président des États-Unis augmentera considérablement notre ascendant moral et nous permettra, je crois, d’avoir une influence beaucoup plus grande sur les États africains.»

    M. Wolpe, ancien député et spécialiste des affaires africaines, a présidé la sous-commission des affaires africaines de la Chambre des représentants pendant 10 des 14 années qu’il a passées au Congrès. Sous l’ère Clinton, cet ancien député fut son envoyé spécial pour la région des Grands Lacs, après le génocide de plus d’un million de Rwandais sous les yeux des satellites américains et européens. L’enthousiasme et l’emportement des Africains dans le tourbillon de cette élection ont même poussé certaines organisations nées spontanément, comme au Nigeria, et qui ont recueilli des fonds destinés à financer la campagne de Barack Obama. Mal leur en prit, puisque la loi ne permet pas la levée de fonds à l’étranger. C’est dire que l’éventualité de voir un Noir à la Maison-Blanche a enclenché un élan de solidarité qui va au-delà des frontières et transforme cette «haine» qu’éprouvent les damnés de la terre envers le pays de l’Oncle Sam, en un sentiment de joie et de fierté qui les pousse à ne ménager aucun effort pour aider celui qui, à leurs yeux et pour le moment, mettrait un frein à la politique revancharde et meurtrière de l’occupant actuel de la Maison-Blanche.

    Les Africains n’ont aucun doute sur la volonté d’Obama à approfondir les relations avec les pays africains et à insuffler un élan pour plus de solidarité et d’aide aux pays qui en ont un réel besoin comme le Zimbabwe, par exemple, ou aux autres pays où le sida fait des ravages. Les Africains n’ont vraiment aucun doute sur la volonté de quelqu’un dont les origines sont enracinées en Afrique et lui prêtent une sensibilité économique, sociale et culturelle qui ne peut l’éloigner de la terre de ses ancêtres. Ce sentiment dominant chez les Africains est conforté par la présence de nombreux conseillers qui faisaient partie du staff et de l’administration de Bill Clinton. C’est le cas de Susan Rice, surnommée l’autre Rice (pas Condoleezza), afro-américaine et ancienne sous-secrétaire d’État adjointe aux Affaires africaines et qui active dans l’équipe Obama. Sa parfaite connaissance de l’Afrique et sa visite de 48 pays africains, lorsqu’elle avait en charge les dossiers de l’Afrique, sont un gage de son intérêt réel et non supposé à cause des origines de Barack. Cette ancienne élève de Princeton n’a jamais cessé de suivre de près les dossiers africains.

    Ses autres centres d’intérêt sont les organisations internationales et le maintien de la paix. Elle s’y consacre au sein de la Brookings Institution, un groupe d’experts internationaux basé dans la capitale fédérale, dont elle s’est mise en disponibilité pour participer à la campagne d’Obama.

    Officiellement, le candidat Obama n’affiche pas de position tranchée sur ce que sera sa politique africaine, mais ce qui est attendu de sa part, c’est un frein à l’agressivité de l’administration et surtout une aide plus conséquente. Le pourrait-il, alors que la crise financière l’occuperait certainement à plein temps dès l’entame du mandat qui ne durera que 4 ans, période assez courte pour lui permettre de se consacrer à la multitude de problèmes qui étouffent l’Amérique ? Cette Amérique qui constate, hébétée, que des milliers de nouveaux petits propriétaires se voient expulsés de leur habitation pour défaut de paiement d’hypothèques à cause d’une politique hasardeuse d’octroi de crédit facile qui les a plongés dans la rue pour certains, et poussés au suicide pour d’autres.

    En même temps, l’Amérique doit faire face sur le plan international à la montée en puissance des pays comme la Chine, l’Inde, la Russie qui renaît, les guerres d’Irak et d’Afghanistan qui seront léguées en héritage par l’administration sortante. C’est dire que les priorités d’un gouvernement Obama seront nombreuses et il sera bien obligé de choisir entre elles. La victoire du candidat démocrate suscite beaucoup d’espoirs sur le continent africain et il lui sera bien difficile de contenter tout le monde.

    -La Tribune

  • #2
    il faut arreter de croire qu'avec obama, ca sera different. Les choses seront plus soft qu'avec bosh, mais s'inscrivra dans la continuité de la politique americaine, <<mon interet prime>>

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