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La crise refroidit les envies de voyage des français

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  • La crise refroidit les envies de voyage des français

    Les réservations pour les vacances de Noël au soleil sont tombées au plus bas. Cela devrait profiter aux sports d'hiver.

    D'habitude, il n'y a plus de place dès le mois de juin. Cette année, même l'île Maurice, destination phare du voyagiste TUI pour Noël et le jour de l'An, n'a pas encore fait le plein. « Avec la crise, toute la profession se trouve fragilisée, explique au Figaro Pascal Boyer, directeur de TUI France.
    Les clients attendent plus que jamais la dernière minute avant de se décider, espérant trouver de meilleurs tarifs. De fait, les vols de vacances de fin d'année, d'ordinaire très chargés, restent encore ouverts à la vente, notamment sur l'île Maurice. »

    Hervé Novelli, secrétaire d'État au Tourisme, refuse de dramatiser. « À ce stade, l'activité touristique a été relativement épargnée, dit-il, constatant une stabilité de l'activité cet été par rapport à l'été 2007. I l faut exclure toute vision catastrophiste. »

    Il n'empêche. « Dans l'ensemble, les réservations pour les vacances d'hiver sont en baisse de 25 % à 30 % par rapport à l'an dernier , constate Georges Colson, le président du Syndicat national des agents de voyages (Snav) qui regroupe 4 000 points de vente. Le retard est énorme. Nous n'avons jamais vu cela. Le moral n'est pas encore à la catastrophe. Mais dans un mois, je ne dirai peut-être plus cela. »

    Selon le cabinet d'études Protourisme, l'activité en France devrait être « bonne » pour les vacances de la Toussaint, mais les Français réduiront leur budget vacances de 5 % à 10 % cet hiver. Sans une baisse des prix et des promotions ciblées, les stocks risquent de grossir, prévient Didier Arino, président de Protourisme. Selon lui, les Français jugent les prix des séjours trop élevés d'« au moins 10 % ».

    Moins loin, moins longtemps


    La bonne nouvelle, tout de même, c'est qu'« ils ont toujours envie de partir », selon René-Marc Chikli, président du Centre d'études des tour-opérateurs (Céto). Ils cherchent donc à voyager mais en se serrant la ceinture. En partant moins loin et moins longtemps. « La Toussaint s'annonce bien passée, car les réservations ont été prises avant la crise, analyse René-Marc Chikli. Pour cet hiver, il reste de la place. Les promotions n'ont pas vraiment commencé. Les professionnels attendent novembre et les réservations de dernière minute avant de baisser leurs tarifs. Mais il n'y aura pas de grande braderie. » Pas de grand soir non plus. « Le marché s'oriente à la baisse, ajoute René-Marc Chikli. Du jamais vu depuis trois ou quatre ans. Ces dernières années en effet, le chiffre d'affaires avait tendance à progresser de 6 % l'hiver et le trafic de 5 %. » À ce jour, les réservations vers des destinations long-courriers sont en baisse, de 10 % à 20 % par rapport à l'an dernier. Les moyen-courriers (Maroc, Tunisie, Canaries, Baléares…) sont au mieux stables, dans le pire des cas en recul de 10 %.

    En revanche, « c'est le carton plein pour les vacances aux sports d'hiver en France, assure René-Marc Chikli. Les gens se disent qu'ils limiteront les dépenses sur place et qu'ils partageront les frais de transport en prenant leur voiture. »

    François Mariette, président d'Odalys, société gestionnaire d'appartements (62 résidences, dans 39 stations de sports d'hiver), le constate nettement. « Notre chiffre d'affaires pour cet hiver est en hausse de 8 % par rapport à l'an dernier, assure-t-il, alors que nos tarifs ont augmenté de 2 %. Mais la clientèle est de plus en plus attentive au prix. La Maurienne par exemple est bien plus demandée que la Tarentaise, qui coûte 10 % à 25 % plus cher. Et Noël est plus demandé que le Nouvel An, parce que la semaine est moins chère. »

    Le Figaro
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