Renault/RH: Le deal anti-crise · Un centre opérationnel en mars 2010 à Tanger
· Un investissement de 80 millions de DH
· La convention a été signée jeudi avec le département de l’Emploi
L’usine de Renault-Nissan, à Melloussa, ne manquera pas de main-d’œuvre qualifiée. «Un centre de formation dans le domaine de l’automobile sera opérationnel le 1er mars 2010», annonce le ministre de l’Emploi à L’Economiste. Ce projet s’inscrit, selon Jamal Rhmani, dans le cadre du plan d’urgence mis en place pour répondre aux besoins en formation professionnelle et accompagner le développement du secteur.
Rappelons que L’Economiste avait signalé le déficit en ressources humaines auquel risquait d’être confrontée l’Alliance Renault-Nissan à Tanger. Pour y parer, l’Etat déploie actuellement une batterie de mesures sectorielles. A cet effet, un plan d’urgence a été récemment dévoilé par le département de l’Emploi et de la Formation professionnelle.
Dans le même sillage, une convention a été signée, jeudi 30 octobre, entre le ministère de tutelle et le management de Renault-Nissan au Maroc, relative à la concession de la réalisation et la gestion du centre de formation aux métiers de l’automobile de TangerMed. Le nouvel établissement, qui représente un investissement de 80 millions de DH, sera basé dans la zone dédiée au site de Renault-Nissan. Le projet occupera une superficie de 1,5 ha.
Par cette convention, l’Etat concède à Renault Tanger Méditerranée la réalisation et la gestion du centre. En revanche, l’Etat s’engage à prendre en charge, à prix coûtants, les frais de formation du personnel marocain de Renault TangerMed et des équipementiers jusqu’à fin 2014. Le montant de la contribution de l’Etat à la formation varie selon le profil (33.000 DH pour un cadre, 33.000 DH pour un technicien et 16.500 DH pour un opérateur...). L’objectif est d’assurer un service public de formation aux métiers de l’automobile. Au programme également, des formations aux opérateurs dans des «écoles de dextérité» pour une quinzaine de métiers: emboutissage, tôlerie, peinture, montage, logistique, contrôle... D’autres formations seront dispensées à Tanger pour les techniciens de maintenance, électronique, mécanique, soudure et manutention.
Les domaines connexes de l’automobile ne seront pas en reste (achats, qualité, ingénierie, gestion...). Des modules de formation sont aussi au menu. A l’issue de la formation, des attestations seront délivrées par le centre avec des relevés de compétences. Le tout selon une grille précise élaborée par Renault Tanger Méditerranée et l’autorité en charge de la Formation professionnelle. La gestion du centre sera assurée par Renault Tanger Méditerrannée sous la supervision d’un comité de surveillance. A rappeler qu’un accord-cadre a déjà été signé en janvier 2008 entre l’Etat et le groupe Renault et qui a porté sur l’implantation d’un site de production de véhicules dans la région de Tanger.
La mise en place d’un centre de formation pour le secteur de l’automobile, qui offre un potentiel de 43.000 emplois à l’horizon 2015, était une condition.
Stratégie industrielle
Le plan Emergence a retenu le secteur de l’automobile comme l’un des moteurs de croissance pour l’économie. Les axes de cette stratégie se déclinent à travers la création d’une base industrielle stable sur le long terme. Une plate-forme autour de laquelle se greffera le tissu des équipementiers et méga-sites de construction automobile. Autre axe retenu: le développement de zones spéciales dédiées aux meilleurs standards internationaux.
Amin RBOUB
· Un investissement de 80 millions de DH
· La convention a été signée jeudi avec le département de l’Emploi
L’usine de Renault-Nissan, à Melloussa, ne manquera pas de main-d’œuvre qualifiée. «Un centre de formation dans le domaine de l’automobile sera opérationnel le 1er mars 2010», annonce le ministre de l’Emploi à L’Economiste. Ce projet s’inscrit, selon Jamal Rhmani, dans le cadre du plan d’urgence mis en place pour répondre aux besoins en formation professionnelle et accompagner le développement du secteur.
Rappelons que L’Economiste avait signalé le déficit en ressources humaines auquel risquait d’être confrontée l’Alliance Renault-Nissan à Tanger. Pour y parer, l’Etat déploie actuellement une batterie de mesures sectorielles. A cet effet, un plan d’urgence a été récemment dévoilé par le département de l’Emploi et de la Formation professionnelle.
Dans le même sillage, une convention a été signée, jeudi 30 octobre, entre le ministère de tutelle et le management de Renault-Nissan au Maroc, relative à la concession de la réalisation et la gestion du centre de formation aux métiers de l’automobile de TangerMed. Le nouvel établissement, qui représente un investissement de 80 millions de DH, sera basé dans la zone dédiée au site de Renault-Nissan. Le projet occupera une superficie de 1,5 ha.
Par cette convention, l’Etat concède à Renault Tanger Méditerranée la réalisation et la gestion du centre. En revanche, l’Etat s’engage à prendre en charge, à prix coûtants, les frais de formation du personnel marocain de Renault TangerMed et des équipementiers jusqu’à fin 2014. Le montant de la contribution de l’Etat à la formation varie selon le profil (33.000 DH pour un cadre, 33.000 DH pour un technicien et 16.500 DH pour un opérateur...). L’objectif est d’assurer un service public de formation aux métiers de l’automobile. Au programme également, des formations aux opérateurs dans des «écoles de dextérité» pour une quinzaine de métiers: emboutissage, tôlerie, peinture, montage, logistique, contrôle... D’autres formations seront dispensées à Tanger pour les techniciens de maintenance, électronique, mécanique, soudure et manutention.
Les domaines connexes de l’automobile ne seront pas en reste (achats, qualité, ingénierie, gestion...). Des modules de formation sont aussi au menu. A l’issue de la formation, des attestations seront délivrées par le centre avec des relevés de compétences. Le tout selon une grille précise élaborée par Renault Tanger Méditerranée et l’autorité en charge de la Formation professionnelle. La gestion du centre sera assurée par Renault Tanger Méditerrannée sous la supervision d’un comité de surveillance. A rappeler qu’un accord-cadre a déjà été signé en janvier 2008 entre l’Etat et le groupe Renault et qui a porté sur l’implantation d’un site de production de véhicules dans la région de Tanger.
La mise en place d’un centre de formation pour le secteur de l’automobile, qui offre un potentiel de 43.000 emplois à l’horizon 2015, était une condition.
Stratégie industrielle
Le plan Emergence a retenu le secteur de l’automobile comme l’un des moteurs de croissance pour l’économie. Les axes de cette stratégie se déclinent à travers la création d’une base industrielle stable sur le long terme. Une plate-forme autour de laquelle se greffera le tissu des équipementiers et méga-sites de construction automobile. Autre axe retenu: le développement de zones spéciales dédiées aux meilleurs standards internationaux.
Amin RBOUB
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