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7ème Salon de l’astronomie populaire : Constantine dans les étoiles

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  • 7ème Salon de l’astronomie populaire : Constantine dans les étoiles

    L’association Sirius agrandit son télescope


    Photo : APS

    A vrai dire, l’essor pris par l’association constantinoise Sirius depuis sa création en 1996 ne cesse de refléter le professionnalisme au sein de ce groupe passé de la représentation locale à travers des expositions sommaires à l’organisation de rencontres qui attirent des professionnels. Sirius compte élargir sa gamme d’amateurs en organisant cette manifestation.

    Il est prévu des exposés et des ateliers de travail sur le télescopage astronomique. Sirius veut transcender sa simple vocation de «découvreur» du hilal de chaoual en poussant la lorgnette un peu loin… Faire découvrir le ciel aux amateurs du télescope étant la vocation principale de cette association. «L’astronomie populaire est destinée à toute personne curieuse du monde des étoiles», explique un responsable de Sirius, ajoutant que «l’association renferme en son sein plus de 70 adhérents dont la plupart activent». Ainsi, le 7ème Salon de l’astronomie populaire s’est ouvert jeudi matin au palais de la culture Malek Haddad. Cette manifestation astrale, initiée par Sirius et qui s’étalera sur trois journées, a regroupé plusieurs associations venues de l’étranger aux côtés de celles du pays. La Tunisie, le Koweït et le Bahreïn forment les représentants d’associations arabes aux côtés des deux présences de taille du groupe Antykythera présidé par M. Xénophon Moussas, directeur du laboratoire d’astrophysique d’Athènes, et de la Société astronomique de France (SAF).
    Le président de celle-ci, Philippe Morel, n’a pas tari d’éloges à l’égard de Sirius en la qualifiant de «référent de la partie nord du continent africain», indiquant qu’«elle occupe une place importante dans cet espace continental qu’elle domine étant donné le peu d’effort consenti par les pays voisins comme le Maroc et la Libye. En dépit de sa vocation purement universitaire, elle ouvre la voie aux amateurs de galaxies de découvrir les planètes… C’est d’ailleurs le but d’une association de susciter les vocations et aussi les institutions professionnelles qui ne peuvent organiser ce genre de rencontres». S’agissant de sa société, il dira : «Forte d’une adhésion de plus de 2 200 membres à travers le monde, et dont le Brésil en occupe une partie dominante, la SAF, l’une des anciennes sociétés astronomiques de France, fondée en 1887 par Camille Flammarion, constitue actuellement une partie intégrée au monde spatial français. En d’autres termes, la passion de la conquête visuelle des comètes et autres systèmes solaires est passée au stade de la concertation professionnelle puisque les résultats obtenus par notre organisme sont pris en compte par les officiels.» La SAF continue d’explorer l’univers après la découverte de plus de 300 planètes extrasolaires depuis 1995. «L’architecture de l’univers s’articule sur sa forme que nous essayons de… définir.» Ce serait évidemment l’exploration du «cosmos» dans ce cas et ce, vu le facteur vitesse de la lumière qu’on ne peut dépasser. Du moins la SAF, dont le slogan est «une passion… l’astronomie», affiche sa détermination à initier les amateurs de voyages. Le périple simple requiert des yeux et une paire de jumelles pour faire de «la photométrie cométaire», expliquera notre même interlocuteur.
    Pour sa part, l’exposant grec remonte la machine astronomique dans le temps en se référant aux calculs toujours de mise de «l’ordinateur Antykythera» qui porte le nom de l’île où il a été trouvé en 1900. «Cet outil a permis le calcul “analogique” de la position du Soleil et de la Lune, les phases de la lune pendant le mois. Il a permis également des calculs approximatifs à ceux réalisés par Kepler. Comme il éclaire sur les éclipses du Soleil et de la Lune», a relaté
    M. Xénophon qui précise toutefois que «cette machine est actuellement exposée au musée d’Athènes. Elle sert d’exposé éducatif aux jeunes amateurs de cette science. Les manuels inscrits sur le bronze de ce “robot” contiennent la position des planètes», précise encore l’invité du salon. Le Koweït, qui fait de l’astronomie une institution à part entière, est venu illustrer de son côté son «science club». Selon la directrice Mona Anbur, l’astronomie de son pays est chapeautée par cette association centrale regroupant plus de 200 adhérents membres.
    «Contrairement à l’Algérie qui compte beaucoup d’associations réparties à travers son territoire, au Koweït un seul organisme régit l’astronomie. On est subventionné par le ministère du Travail et autres dons provenant des entreprises privées.» Ses activités principales portent sur «l’initiation éducative au profit des plus de 8 ans, la présentation des renseignements aux services du gouvernement et la participation dans la recherche scientifique».
    Les associations de l’Algérie profonde tisseront autant de liens pour s’imprégner des avancées effectuées dans cet aria. En somme, la passion pour le ciel gagne du terrain à Constantine par le biais de Sirius. Dès lors, il n’est plus permis de dissocier «les amateurs du cosmos» et «les professionnels du domaine». Surtout lorsqu’on apprend que la lunette utilisée par la SAF est identique à celle placée actuellement à l’observatoire de Paris. L’autodidacte Camille Flammarion ne serait pas mort mais simplement naviguant sur une comète… Fly me to the Moon est désormais possible de fredonner… avec les associations astronomiques populaires.

    La Tribune
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