Je suis du même avis que l'auteur de cet article, pourquoi cette attaque maintenant ? J'en conclu que c'est un coup de pouce pour donner à MacCain plus de poids dans les élections ou pourquoi pas lui donner plus de pouvoir au sein du Pentagone, s'il n'est pas élu, quoi qu'il en soit, il faut s'attendre à tous les coups tordus de l'administration Bush jusqu'au dernier bulletin de vote.
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Dimanche, un village syrien a été attaqué par des militaires. Au moins sept personnes ont été tuées. Damas accuse les Etats-Unis. Mais Washington se refuse à tout commentaire. Seul un responsable américain, sous couvert d'anonymat, a confirmé que cette opération avait bien été menée par des GI's et qu'elle visait des combattants d'Al-Qaïda. Paris exprime "sa vive préoccupation".
Trois jours après le raid qui a visé dimanche après-midi un village syrien situé à la frontière irakienne, de nombreuses questions demeurent. Les Etats-Unis sont-ils à l'origine de cette attaque qui a coûté la vie à au moins sept personnes? Oui, si l'on en croit plusieurs déclarations. Celle d'un officiel américain, d'abord. S'exprimant sous couvert d'anonymat, ce responsable a confirmé que le raid avait bien été mené par l'armée américaine, estimant qu'il s'agissait d'un "succès" dans la lutte contre les combattants étrangers opérant en Irak. "Quand se présente une importante opportunité, on la prend. C'est ce que les Américains attendent, particulièrement lorsqu'il s'agit de combattants étrangers entrant en Irak et menaçant nos forces armées", a-t-il déclaré, selon des propos rapportés par CNN.
Celle des autorités irakiennes, ensuite. "Le gouvernement irakien était en contact avec la partie américaine (...) sur cette attaque menée sur la frontière syrienne", a commenté le porte-parole du gouvernement, Ali Al-Dabbagh, qui précise que ce site, situé à moins d'une dizaine de kilomètres de la frontière irakienne, "est le théâtre d'activités d'organisations anti-irakiennes se servant de la Syrie comme base-arrière pour des opérations en Irak". Un autre responsable irakien a lui évoqué une attaque qui visait des combattants d'Al-Qaïda. Celle de la France, enfin. Dans un communiqué envoyé lundi soir, l'Elysée évoque "un raid héliporté américain contre un village syrien". "Hier, quatre hélicoptères des forces spéciales américaines ont attaqué un village syrien situé à huit kilomètres de la frontière irakienne", peut-on encore lire dans ce texte.
Regain de tension dans la région
Mais aux Etats-Unis, on préfère passer l'affaire sous silence. "Je le dis une bonne fois pour toutes et vous pouvez me poser la question autant de fois que vous le voulez: je n'ai aucun commentaire à faire sur une présumée opération en Syrie", a déclaré lundi aux journalistes Bryan Whitman, porte-parole du Pentagone. Son homologue à la Maison blanche, Dana Perino, a adopté la même attitude lors de son briefing quotidien à la presse. La coalition internationale en Irak, menée par l'armée américaine, a quant à elle indiqué n'avoir "tout simplement aucune information sur l'incident" en Syrie.
Ce silence a attisé la colère côté syrien. Damas, via son ministre des Affaires étrangères, Wallid al-Mouallem, a qualifié lundi le raid "d'agression criminelle et terroriste". Si une telle opération devait se reproduire, a-t-il prévenu lors d'une conférence de presse à Londres, "nous défendrons nos territoires". "Les Américains le font en plein jour (...) ce qui veut dire que ce n'est pas une erreur", a-t-il ajouté. Selon les autorités syriennes, huit civils ont été tués, dont quatre enfants. Un journaliste de l'Associated Press dit avoir vu sept corps lors des funérailles organisées lundi. La presse syrienne parle, elle, de "crime de guerre", de "terrorisme" et "d'assassinats".
Pourquoi maintenant?
Ce regain de tension dans cette région du monde inquiète la communauté internationale. Dans son communiqué, l'Elysée exprime "sa vive préoccupation et déplore la perte de civils syriens". La présidence française "appelle à la retenue et souligne son attachement au strict respect de l'intégrité territoriale des Etats", peut-on lire dans ce message clairement adressé à Washington. Lundi, certains responsables irakiens ont dit craindre que l'attaque ne soit utilisée par des opposants au pacte de sécurité actuellement en négociation avec les Etats-Unis, qui porte essentiellement sur le statut des troupes étrangères. Quant au sous-secrétaire du ministère irakien des Affaires étrangères, il dit souhaiter que "l'incident n'ait pas d'impact négatif sur les relations avec la Syrie". L'opération a aussi été vivement critiquée par le Hamas, le Liban et le Hezbollah.
Ce raid - le premier du genre planifié par les Etats-Unis en territoire syrien - pose de nombreuses questions. Les relations entre Washington et Damas sont loin d'être au beau fixe, les Américains reprochant notamment aux Syriens de ne pas faire assez d'efforts pour lutter contre l'entrée, via leur territoire, de combattants étrangers en Irak. Mais ce raid, s'il est confirmé par la Maison blanche, marquerait une étape supérieure dans la lutte contre le terrorisme prônée par Washington, qui semble élargir sa stratégie mise en oeuvre au Pakistan, à savoir "poursuivre les terroristes là où ils sont". Islamabad ne compte plus les raids menés sur son territoire afin de déloger les combattants pro-taliban. Mais le calendrier interroge: pourquoi maintenant, alors même que les attaques terroristes diminuent en Irak, que la Syrie multiplie les contacts avec la France ou même Israël et que l'administration Bush s'apprête à laisser le pouvoir? Certains murmurent déjà qu'il pourrait s'agir d'un "cadeau" fait à John McCain, histoire de reposer la question de la sécurité nationale à quelques jours du scrutin et de permettre au républicain d'enfiler son costume préféré, celui de "commander in chief".
source JDD
Trois jours après le raid qui a visé dimanche après-midi un village syrien situé à la frontière irakienne, de nombreuses questions demeurent. Les Etats-Unis sont-ils à l'origine de cette attaque qui a coûté la vie à au moins sept personnes? Oui, si l'on en croit plusieurs déclarations. Celle d'un officiel américain, d'abord. S'exprimant sous couvert d'anonymat, ce responsable a confirmé que le raid avait bien été mené par l'armée américaine, estimant qu'il s'agissait d'un "succès" dans la lutte contre les combattants étrangers opérant en Irak. "Quand se présente une importante opportunité, on la prend. C'est ce que les Américains attendent, particulièrement lorsqu'il s'agit de combattants étrangers entrant en Irak et menaçant nos forces armées", a-t-il déclaré, selon des propos rapportés par CNN.
Celle des autorités irakiennes, ensuite. "Le gouvernement irakien était en contact avec la partie américaine (...) sur cette attaque menée sur la frontière syrienne", a commenté le porte-parole du gouvernement, Ali Al-Dabbagh, qui précise que ce site, situé à moins d'une dizaine de kilomètres de la frontière irakienne, "est le théâtre d'activités d'organisations anti-irakiennes se servant de la Syrie comme base-arrière pour des opérations en Irak". Un autre responsable irakien a lui évoqué une attaque qui visait des combattants d'Al-Qaïda. Celle de la France, enfin. Dans un communiqué envoyé lundi soir, l'Elysée évoque "un raid héliporté américain contre un village syrien". "Hier, quatre hélicoptères des forces spéciales américaines ont attaqué un village syrien situé à huit kilomètres de la frontière irakienne", peut-on encore lire dans ce texte.
Regain de tension dans la région
Mais aux Etats-Unis, on préfère passer l'affaire sous silence. "Je le dis une bonne fois pour toutes et vous pouvez me poser la question autant de fois que vous le voulez: je n'ai aucun commentaire à faire sur une présumée opération en Syrie", a déclaré lundi aux journalistes Bryan Whitman, porte-parole du Pentagone. Son homologue à la Maison blanche, Dana Perino, a adopté la même attitude lors de son briefing quotidien à la presse. La coalition internationale en Irak, menée par l'armée américaine, a quant à elle indiqué n'avoir "tout simplement aucune information sur l'incident" en Syrie.
Ce silence a attisé la colère côté syrien. Damas, via son ministre des Affaires étrangères, Wallid al-Mouallem, a qualifié lundi le raid "d'agression criminelle et terroriste". Si une telle opération devait se reproduire, a-t-il prévenu lors d'une conférence de presse à Londres, "nous défendrons nos territoires". "Les Américains le font en plein jour (...) ce qui veut dire que ce n'est pas une erreur", a-t-il ajouté. Selon les autorités syriennes, huit civils ont été tués, dont quatre enfants. Un journaliste de l'Associated Press dit avoir vu sept corps lors des funérailles organisées lundi. La presse syrienne parle, elle, de "crime de guerre", de "terrorisme" et "d'assassinats".
Pourquoi maintenant?
Ce regain de tension dans cette région du monde inquiète la communauté internationale. Dans son communiqué, l'Elysée exprime "sa vive préoccupation et déplore la perte de civils syriens". La présidence française "appelle à la retenue et souligne son attachement au strict respect de l'intégrité territoriale des Etats", peut-on lire dans ce message clairement adressé à Washington. Lundi, certains responsables irakiens ont dit craindre que l'attaque ne soit utilisée par des opposants au pacte de sécurité actuellement en négociation avec les Etats-Unis, qui porte essentiellement sur le statut des troupes étrangères. Quant au sous-secrétaire du ministère irakien des Affaires étrangères, il dit souhaiter que "l'incident n'ait pas d'impact négatif sur les relations avec la Syrie". L'opération a aussi été vivement critiquée par le Hamas, le Liban et le Hezbollah.
Ce raid - le premier du genre planifié par les Etats-Unis en territoire syrien - pose de nombreuses questions. Les relations entre Washington et Damas sont loin d'être au beau fixe, les Américains reprochant notamment aux Syriens de ne pas faire assez d'efforts pour lutter contre l'entrée, via leur territoire, de combattants étrangers en Irak. Mais ce raid, s'il est confirmé par la Maison blanche, marquerait une étape supérieure dans la lutte contre le terrorisme prônée par Washington, qui semble élargir sa stratégie mise en oeuvre au Pakistan, à savoir "poursuivre les terroristes là où ils sont". Islamabad ne compte plus les raids menés sur son territoire afin de déloger les combattants pro-taliban. Mais le calendrier interroge: pourquoi maintenant, alors même que les attaques terroristes diminuent en Irak, que la Syrie multiplie les contacts avec la France ou même Israël et que l'administration Bush s'apprête à laisser le pouvoir? Certains murmurent déjà qu'il pourrait s'agir d'un "cadeau" fait à John McCain, histoire de reposer la question de la sécurité nationale à quelques jours du scrutin et de permettre au républicain d'enfiler son costume préféré, celui de "commander in chief".
source JDD
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