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Draâ-El-Mizan pleure la perte de ses oliviers

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  • Draâ-El-Mizan pleure la perte de ses oliviers

    On n’est pas en plein dans le film L’opium et le bâton lorsque, dans l’une des séquences, on abattait des oliviers à coups de hache ou de scie et où la population était très chagrinée de voir partir leur seule richesse.

    La vérité est là, à l’approche de la saison oléicole, où tous les villageois vaquaient au défrichage des terrains dans le but de procéder au ramassage des olives, cette année, un climat de désolation et de remords a pris place.

    En effet, les incendies de forêt du mois de septembre dernier ont réduit à néant une récolte qu’on prédisait satisfaisante, et sur laquelle reposait l’espoir des dizaines de centaines de familles, très souvent nécessiteuses.

    Eh oui, il ne reste que des cendres de ces milliers d’oliviers, dans la majorité des cas centenaires, qui jadis faisaient le bonheur de ces pauvres villageois qui ne cessent de les pleurer aujourd’hui après le passage de ce que redoute le plus toute végétation : le feu. Il est pratiquement impossible d’oublier cette tragédie pour ces oléiculteurs, surtout en cette période d’automne où «la fête des olives» bat son plein dans toute la région de Kabylie.

    Malgré le recensement de l’ensemble des oliviers brûlés dans le but d’indemniser les propriétaires, la douleur demeure vive chez ces gens-là. En témoignent ces interrogations de l’un d’eux : «Quelle indemnisations ? On nous parle de vingt mille dinars l’unité (l’olivier). Que feront ces quelques sous ? Régénéreront-ils nos arbres ? Il s’agit bien de nos seules ressources de subsistance, voyez-vous le mal que ça nous fait ?»

    Un autre interlocuteur a tenu à ajouter : «N’oublie pas que cette année, nous serons dans l’obligation d’acheter de l’huile d’olive, on ne peut se passer de sa consommation. Nous qui trouvons des difficultés à faire nourrir nos familles, voilà que des dépenses supplémentaires non prévues nous rattrapent, c’est un véritable fardeau !» Les propriétaires des huileries sont aussi inquiets.

    Déjà l’année dernière, nombreux parmi eux ont carrément gardé leurs établissements fermés à cause d’un très mauvais rendement saisonnier de ce fruit. Cette saison, après que tous les spécialistes en la matière eurent prédit un meilleur rendement, voilà que des incendies ont remis les compteurs à zéro et même en dessous.

    La campagne de ramassage des olives est lancée depuis quelque temps ; on espère une saison plus productive pour que le prix du litre d’huile ne soit pas inaccessible car la majorité des plats cuisinés en Kabylie sont assaisonnés avec ce précieux liquide.


    Par Le Soir
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